Alors que l’échéance du référendum sur l’indépendance du Kurdistan irakien se rapproche, le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) s’est dit préoccupé, jeudi 21 septembre, « face à l’impact potentiellement déstabilisateur [de ce] projet du gouvernement régional ».

« Le référendum en projet est prévu alors que des opérations contre le groupe Etat islamique – dans lesquelles des forces kurdes jouent un rôle capital – sont toujours en cours », note le communiqué qui s’abstient d’utiliser le mot indépendance. « [Il] pourrait contrecarrer les efforts pour assurer un retour volontaire et en sécurité de plus de trois millions de réfugiés et de personnes déplacées. »

« Les membres du Conseil expriment leur attachement continu pour la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’unité de l’Irak ». Ils « appellent à la résolution de tout problème entre le gouvernement fédéral et le gouvernement régional du Kurdistan dans le cadre de la Constitution irakienne, via un dialogue structuré et des compromis soutenus par la communauté internationale », affirme aussi le texte, qui assure le soutien du Conseil à l’ONU « pour faciliter le dialogue entre les parties prenantes irakiennes ».

Un bras de fer avec Bagdad

Les Nations unies ont notamment proposé d’aboutir d’ici trois ans à un accord entre le Kurdistan irakien et le gouvernement fédéral à Bagdad sur le statut de la région autonome, sous condition que le Kurdistan renonce à son référendum prévu lundi.

Massoud Barzani, président du Kurdistan irakien, mène avec son projet de référendum un nouveau bras de fer avec Bagdad, pour réaliser le rêve d’un Etat disent ses partisans, pour se maintenir au pouvoir assurent ses détracteurs, alors qu’il fait face à une crise politique interne.