Lors de la présentation du missile Khoramshahrpendant le défilé militaire marquant le déclenchement de la guerre par l’Irak contre l’Iran en 1980, un responsable iranien avait indiqué qu’il serait « opérationnel dans un avenir proche ». / Ebrahim Noroozi / AP

L’Iran est déterminé à renforcer ses capacités militaires : samedi 23 mars, la télévision d’Etat a diffusé les images du lancement du nouveau missile Khoramshahr, d’une portée de 2 000 kilomètres, à tête multiples.

La date du lancement n’a pas été communiquée mais vendredi, lors de la présentation du missile pendant le défilé militaire marquant le déclenchement de la guerre par l’Irak contre l’Iran en 1980, un responsable iranien avait indiqué qu’il serait « opérationnel dans un avenir proche ».

Le pays affirme avoir besoin de renforcer son programme balistique pour créer un équilibre avec les autres pays de la région, notamment l’Arabie saoudite et Israël qui achètent des milliards de dollars d’armes aux pays occidentaux, en particulier aux Etats-Unis.

Les responsables iraniens affirment que les missiles de leur pays ne sont pas conçus pour porter des têtes nucléaires, et que, plus largement, Téhéran n’a pas de programme pour fabriquer des armes nucléaires.

L’accord nucléaire conclu en 2015 avec les grandes puissances n’interdit pas les activités balistiques de l’Iran mais la résolution 2231 du Conseil de sécurité, qui a entériné cet accord, demande à l’Iran de ne pas mener d’activités pour développer des missiles conçus pour porter des têtes nucléaires.

L’annonce de ce lancement intervient sur fond de climat très tendu entre l’Iran et les Etats-Unis, le président Donald Trump menaçant de sortir son pays de l’accord sur le nucléaire iranien que les États-Unis ont signé avec Téhéran conjointement avec cinq autres grandes puissances en 2015.