Série sur 13ème à 20h35

Acorn TV Original | Loch Ness Trailer
Durée : 01:03

Un cœur humain retrouvé sur une plage, un cadavre tombé d’une falaise et auquel a été prélevée une partie du cerveau, un adolescent qui disparaît… Qui aurait pu croire que ­pareilles horreurs seraient un jour à inscrire dans l’histoire de la ­petite ville paisible de Lochnafoy, en Ecosse ? Personne, en réalité.

Car ici, sur la rive du Loch Ness où seul le monstre logeant dans les profondeurs du lac pouvait tourmenter ceux qui se plaisaient à y croire, tout était paisible. Les habitants se connaissaient les uns les autres et s’entraidaient.

La possibilité qu’un meurtrier agisse dans le coin va évidemment tout chambouler, faisant de chacun un suspect, de chaque zone d’ombre de leur existence un secret inavouable.

Petite communauté tranquille

Cette nouvelle série britannique réalisée par Stephen Brady et Cilla Ware met en scène un schéma ­désormais bien connu, et déjà bril­lamment traité dans Twin Peaks, Broadchurch, Jour polaire… A savoir : l’irruption d’un ou de plusieurs crimes atroces au sein d’une petite communauté tranquille, dont les conséquences vont être de faire voler en éclats ce petit monde, et révéler la part la moins séduisante du genre humain. Le tout tenu par une enquête qui avance pas à pas.

Une enquête en général menée par des figures fortes : ici, l’inspecteur de police Annie Redford, ­confrontée à son premier meurtre, et l’enquêtrice Lauren Quigley, ­dépêchée de Glasgow pour faire avancer l’affaire. Reconnaissons que le duo fonctionne grâce aux deux actrices – Laura Fraser (Breaking Bad) et Siobhan Finneran (Downton Abbey) – qui le servent.

Loch Ness / 13ème Rue

Loch Ness a cet autre mérite d’être portée par des dialogues ­incisifs, drôles parfois et irrévé­rencieux, qui ne s’embarrassent d’aucun détail inutile, apportant ainsi à la série un ton « politiquement incorrect » qui tranche avec la beauté lumineuse des paysages.

Ce contraste est le bienvenu, un des seuls éléments qui, d’une certaine façon, sauve cette production du sentiment de déjà-vu qu’elle suscite presque d’emblée.

Ne serait-ce que dans ces longs travellings aériens qui survolent de manière récurrente le lac et ses alentours, les fausses pistes (attendues) qui jalonnent le récit, et ­certains profils de personnages qui ne décollent pas des traits grossiers dont on les a affublés.

Loch Ness, série réalisée par Stephen Brady et Cilla Ware. Avec Laura Fraser, Siobhan Finneran, John Sessions (GB., 2017, 6× 45 min).