Un Ethiopien portant le costume traditionnel oromo près du palais du premier ministre, à Addis-Abeba le 31 août 2012. / CARL DE SOUZA / AFP

De violents affrontements liés à un différend territorial opposent deux des principaux groupes ethniques de l’Ethiopie depuis début septembre. Ils ont fait des centaines de morts et des milliers de déplacés, a déploré lundi 25 septembre le gouvernement.

« Cela fait l’objet d’une enquête », a déclaré son porte-parole, Negeri Lencho. Des tueries ont eu lieu entre des membres des ethnies Oromo et Somali le long de la longue frontière entre leurs régions respectives, dans l’est le et sud-est du pays. Les deux groupes se disputent depuis des années le contrôle de certaines régions aux terres arables.

Cellule d’urgence

« La question de la responsabilité est très importante. Notre système [fédéral] n’autorise pas des administrateurs de quelque région que ce soit à tuer nos citoyens et à en déplacer d’autres », a déclaré le porte-parole du gouvernement.

Il a précisé qu’une cellule d’urgence a été mise sur pied pour répondre aux besoins des déplacés et des efforts de médiation ont été entrepris par le gouvernement avec les autorités locales. Des unités de la police et de l’armée fédérales ont en outre été déployées pour restaurer l’ordre.

En avril cette année, au terme de plusieurs rencontres entre les présidents des deux régions, un accord avait été signé, en vain. Il prévoyait de mettre pleinement en œuvre un référendum organisé en 2004 pour résoudre le différend, mis en berne après une flambée de violences fin 2004.