Andrea Agnelli vient d’être élu à la présidence de l’ECA, le syndicat des grands clubs de football européen. / Salvatore Di Nolfi / AP

Le dirigeant qui monte dans le football européen, l’Italien Andrea Agnelli, président de la Juventus Turin, a été condamné lundi 25 septembre à un an de suspension et 20.000 euros d’amende pour une affaire de vente de billets à des groupes ultras.

La Fédération italienne de football (FIGC) a été plus clémente que le procureur du tribunal sportif, qui avait requis deux ans et demi de suspension et l’extension de la sanction au niveau européen contre M. Agnelli, qui vient d’être élu à la présidence de l’Association européenne des clubs.

L’avocat du président de la Juventus avait pour sa part demandé la relaxe et a déjà annoncé à la presse qu’il entendait faire appel.

Trois autres dirigeants du club écopent de la même peine, tandis que le club devra verser une amende de 300.000 euros pour la vente de ces billets à des groupes pour certains infiltrés par la n’drangheta, la mafia calabraise, qui les a revendus bien plus cher.

Cette procédure devant la justice sportive fait suite à une enquête ouverte par le parquet de Turin concernant la vente de billets à des groupes ultras infiltrés par la mafia.

Aucun responsable du club turinois n’a été condamné dans le volet pénal, Andrea Agnelli ayant seulement été entendu en tant que témoin. Il avait alors reconnu des rencontres avec Rocco Dominello, un ultra proche de la n’drangheta condamné à plus de sept ans de prison dans cette affaire.

La justice sportive reproche en particulier à la Juventus d’avoir vendu aux groupes des blocs entiers de billets alors qu’il n’est pas autorisé à en vendre plus de quatre à la fois.