Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a annoncé, lundi 25 septembre, que le premier ministre avait « arbitré » pour que le glyphosate, herbicide controversé le plus répandu dans l’Union européenne, « soit interdit en France d’ici à la fin du quinquennat » pour tous les usages, y compris en agriculture.

« Ce sera communiqué dans les heures qui viennent », a déclaré M. Castaner sur BFM-TV et RMC.

La conseillère agricole Audrey Bourrolleau avait, pourtant, affirmé vendredi aux agriculteurs venus manifester contre l’interdiction du glyphosate en France que la sortie « progressive » du glyphosate en France se ferait « avec méthode et dialogue », dans le cadre notamment des états généraux de l’alimentation.

Matignon demande « un plan de sortie »

Mais les services du premier ministre ont demandé, lundi, aux ministères de l’agriculture et de la transition écologique de lui présenter « les conditions d’un plan de sortie » du désherbant controversé pour l’usage agricole « avant la fin de l’année ».

En matière d’usages non agricoles, l’utilisation du glyphosate par les collectivités dans les espaces ouverts au public « est déjà interdite en France depuis le 1er janvier 2017 », a rappelé Matignon, tandis que l’utilisation par les particuliers « sera interdite à partir du 1er janvier 2019 ».

Il est « hors de question » que la France prenne une position unilatérale, a réagi le syndicat agricole, la FNSEA.

Matignon a également rappelé l’opposition de la France à la proposition de la Commission de réautoriser le glyphosate dans l’Union européenne pour dix ans. « C’est une durée trop longue compte tenu des incertitudes qui subsistent sur ce produit et la France votera contre cette proposition, comme elle l’a clairement indiqué dès le mois de juillet », selon le communiqué.

Paris a une position clé, car une majorité qualifiée est requise pour le renouvellement de la licence.