« Personne ne sera oublié » dans la réparation des dégâts causés par l’ouragan Maria, a assuré la ministre dee l’outre-mer, Annick Girardin, lundi 25 septembre, en réponse aux critiques d’élus de Guadeloupe contre l’arrêté de catastrophe naturelle paru au Journal officiel.

« On avait pris l’engagement de publier un arrêté dans les quarante-huit heures et on l’a fait, avec les données que nous avions », a insisté la ministre devant la presse. Or, si l’arrêté de catastrophe naturelle a été « global » pour Saint-Barthélemy et Saint-Martin après l’ouragan Irma au début de septembre, ce n’est pas le cas pour l’ouragan Maria, qui a frappé les Antilles les 18 et 19 septembre. En cause : la force des vents. « On n’a pas le même niveau de cyclone, on est en dessous du vent qui permet de classer l’arrêt en vent cyclonique », a justifié la ministre.

Les élus de Guadeloupe ont notamment déploré que l’arrêté ne classe que deux communes des Saintes pour les dommages causés par les vents cycloniques, alors que, selon eux, les communes guadeloupéennes ont été touchées dans leur ensemble.

Un arrêté « précipité »

Le président de la région Guadeloupe, Ary Chalus, reçu en fin de matinée par la ministre, a insisté sur la nécessité d’une « meilleure concertation » avec les élus guadeloupéens.

« Toutes les communes ont été touchées en Guadeloupe, l’agriculture, les pêcheurs, il fallait qu’on prenne un arrêté pour toute la Guadeloupe, pour qu’on puisse être indemnisé convenablement. On ne peut pas avoir deux poids deux mesures », a-t-il rappelé.

« Quand vous avez des vents qui arrachent tous les poteaux électriques, les arbres en Guadeloupe, on ne peut pas me dire que les vents ne dépassaient pas les 120 km/h ! Donc aujourd’hui, nous attendons la remontée des dossiers de chaque commune pour qu’on puisse prendre un arrêté global sur toute la Guadeloupe », a-t-il ajouté, estimant qu’« on s’est précipité » pour prendre cet arrêté.

La ministre a rappelé qu’un fonds de secours pour les outre-mer avait également été mis en place. Un dispositif complémentaire à celui des assurances pour « indemniser les dégâts matériels non assurés des particuliers sous conditions de ressources, des petites entreprises, des collectivités locales, ainsi que les pertes de fonds et de revenus des exploitants agricoles ».

Dans un deuxième temps, « nous allons travailler dossier par dossier, commune par communes », « parce qu’il y a eu des dégâts importants, et il n’y a pas le niveau de vent qui peut être reconnu cyclonique (…) donc nous allons travailler pour apporter des réponses dans les jours à venir », a-t-elle assuré. « Personne ne sera oublié et des solutions seront trouvées pour tout le monde, que ce soit l’habitant, la collectivité ou que ce soit un agriculteur », a-t-elle encore promis.

Maria et ses rafales à 260 km/h ont notamment ravagé 100 % des bananeraies de Guadeloupe et 70 % de celles de Martinique ; deux îles où la banane est la principale culture d’exportation.