La ministre de la santé, Agnès Buzyn, a annoncé mardi 26 septembre sur RMC et BFM-TV une hausse de 138 euros mensuels de l’allocation de garde d’enfant pour les familles les plus pauvres, notamment les familles monoparentales. Selon Mme Buzyn, il s’agira d’une augmentation de « 30 % » de cette allocation spécifique, prévue dans le budget de son ministère pour 2018, en hausse de 11 %.

« Aujourd’hui il y a trois millions d’enfants par mois qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, beaucoup d’entre eux vivent dans des familles monoparentales », a souligné la ministre, en expliquant que ces familles ont des difficultés d’accès aux crèches et, de ce fait, dans plusieurs cas, à l’emploi.

« Il y aura des mesures pour l’accès à la garde d’enfant, une augmentation de 30 % de l’allocation qui est donnée à ces familles pour accéder à la garde. Ce sera une augmentation de plus de 130 euros pour certaines familles, pour aller à un global de 600 euros d’aides données à ces familles monoparentales. [C’est] plus 138 euros par mois pour accéder à une garde d’enfant pour ces familles en grande difficulté », a-t-elle détaillé.

Hausse d’autres prestations

L’allocation en question est l’une des aides versées dans le cadre de la politique familiale : le complément du libre choix de mode de garde, versé par la Caisse d’allocations familiales (CAF) pour les enfants de moins de 6 ans. Il permet de prendre en charge une partie du salaire de l’assistante parentale ou maternelle lorsqu’elle est employée en direct.

Son montant, qui atteint entre 87,54 à 462,78 euros par mois, varie en fonction des ressources du foyer, du nombre d’enfants et de leur âge, sachant qu’un minimum de 15 % des dépenses reste à la charge de la famille.

La ministre a précisé que cette augmentation de l’allocation destinée à la garde d’enfant ne serait pas isolée. « Des mesures autour du complément familial majoré, autour de l’allocation de soutien familial, qui va être revalorisée au-dessus de l’inflation » ainsi qu’au « dégel » des « primes de naissance et d’adoption » – qui seront adossées à l’inflation – viendront s’y ajouter.