La Russie va détruire, mercredi 27 septembre, ses dernières réserves d’armes chimiques, héritées de l’époque de la guerre froide, a annoncé le président russe, Vladimir Poutine.

« Les dernières réserves d’armes chimiques de l’arsenal russe vont être détruites aujourd’hui », a-t-il déclaré, cité par les agences russes, saluant un « événement historique ». « C’est un pas énorme vers un monde plus équilibré, plus sûr », a ajouté le président russe, qui s’exprimait par vidéoconférence avec les responsables de la destruction des derniers stocks situés à Kizner, dans la région de la Volga, au sud-ouest du pays.

Au total, 39 967 tonnes d’armements chimiques auront été détruites, selon l’agence de presse Interfax ; un chiffre confirmé par l’organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). La Russie devait détruire l’ensemble de cet arsenal chimique d’ici à 2020 dans le cadre de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques. L’OIAC a salué une « étape importante ».

« Le restant de l’arsenal d’armes chimiques de Russie a été détruit dans le complexe de destruction d’armes chimiques de Kizner, dans la République d’Oudmourtie », a précisé l’OIAC. Il s’agit du « dernier des sept complexes de destruction d’armes chimiques en Russie à être toujours en activité », les six autres ayant fermé entre 2005 et 2015.

Près de 200 pays ont adhéré à la convention de 1997, qui interdit la recherche, la production, le stockage et l’utilisation d’armes chimiques.

Jusqu’en 2023 pour les Etats-Unis

Le président russe a, cependant, souligné que les Etats-Unis « ne rempliss[aient] malheureusement pas leurs obligations » en la matière.

La Russie et les Etats-Unis, qui avaient amassé d’énormes stocks d’armes chimiques durant la guerre froide, s’étaient engagés à les détruire avant avril 2012 aux termes de la Convention de 1997 sur l’interdiction des armes chimiques, avant d’annoncer ne pas être en mesure de respecter ce calendrier.

Les Etats-Unis se sont fixé l’échéance de 2023 pour la destruction totale de leur stock.