Des manifestants protestent à Mamoudzou, sur l’île de Mayotte, contre la décision du gouvernement français de délivrer des visas gratuitement aux ressortissants des Comores, le 25 septembre 2017. / ORNELLA LAMBERTI / AFP

La mise en place de la gratuité des visas entre Mayotte et les Comores est « différée », a annoncé jeudi 28 septembre le directeur de cabinet de la ministre des outre-mer, Annick Girardin. Le mesure avait suscité la colère de la population et des élus mahorais.

Cette décision a été prise « dans un souci d’apaisement » à l’issue d’une rencontre entre des élus locaux et des représentants des ministères de l’intérieur, des affaires étrangères et des outre-mer, « tout en maintenant le dialogue avec les autorités comoriennes ».

Pression migratoire

L’annonce de la feuille de route instaurant la gratuité des visas, signée le 12 septembre, a suscité l’indignation à Mayotte, qui subit déjà une forte pression migratoire de clandestins venant principalement des îles des Comores, à seulement 70 kilomètres de ses côtes. Des manifestations ont rassemblé lundi et jeudi dans les rues de Mamoudzou, le chef-lieu de l’île, respectivement 3 000 et 2 300 personnes, selon la police.

Le Quai d’Orsay a présenté cette initiative comme un moyen de « lutter contre le trafic d’êtres humains, favoriser les mouvements légaux, tarir les passages illégaux et sécuriser les liaisons, aériennes comme maritimes ».