Des passagers s’apprêtent à monter à bord d’un avion Ryanair, à l’aéroport de Stansted, à Londres, en Grande-Bretagne, le 7 septembre 2017. / Kevin Coombs / REUTERS

La compagnie aérienne Ryanair a annoncé, vendredi 29 septembre, qu’elle se conformait aux règles d’indemnisation en vigueur pour dédommager ses clients concernés par sa vague d’annulations de vols. Sa décision intervient peu de temps avant l’expiration de l’ultimatum fixé par l’Autorité britannique de l’aviation civile (CAA).

« Il semble que Ryanair ait capitulé », a constaté la CAA dans un communiqué diffusé dans la foulée, annonçant qu’elle allait étudier « en détail » les nouvelles propositions de la compagnie irlandaise à bas prix et « surveiller la situation pour que les passagers obtiennent ce à quoi ils ont droit ».

« Informations inexactes »

Mercredi, la CAA avait entamé une procédure, préalable à une éventuelle action en justice, estimant que Ryanair avait « induit en erreur » les passagers en leur « fournissant des informations inexactes sur leurs droits ».

Ryanair a affirmé vendredi avoir « accepté de mettre en place une série de mesures réclamées par la CAR (la Commission de régulation de l’aviation irlandaise) pour s’assurer que tous les clients concernés par une annulation de vol connaissent leurs droits en matière de remboursement, de transfert sur d’autres vols et de prise en charge des frais annexes ».

Un courriel sera envoyé à l’ensemble des clients affectés pour leur expliquer la marche à suivre afin de faire valoir leurs droits, définis par le règlement européen 261/2004, a précisé l’entreprise. Elle a également rendu publiques ces explications sur son site Internet et mis à jour sa rubrique sur l’aide.

715 000 clients dans l’incertitude

La première compagnie européenne en nombre de passagers transportés avait été contrainte d’annoncer mercredi une série d’annulations concernant 18 000 vols entre novembre et mars 2018, affectant 400 000 clients. Cette vague s’ajoutait aux 2 100 vols supprimés entre mi-septembre et fin octobre, laissant alors 315 000 clients dans l’incertitude.

L’entreprise irlandaise a expliqué ces suppressions par le casse-tête que représente le planning de ses pilotes, en raison du grand nombre de jours de congés qu’ils ont à prendre d’ici à début 2018. Elle a néanmoins exclu connaître un problème plus structurel de pénurie de pilotes.