Défilé des troupes pro-gouvernementales pour le 55e anniversaire de la révolution de septembre 1962, à Taiz, dans le sud-ouest du Yémen, le 26 septembre 2017. / ANEES MAHYOUB / REUTERS

Le conseil des droits de l’homme des Nations Unies a décidé, vendredi 29 septembre, d’envoyer des experts internationaux enquêter sur les allégations de crimes de guerre au Yémen. Une résolution en ce sens présentée par les pays arabes et soutenue par les pays occidentaux a été adoptée par consensus, à l’issue d’intenses négociations dans les couloirs de l’ONU.

Groupe d’experts

Le texte demande au haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, le Jordanien Zeïd Ra’ad Al-Hussein, de former ce groupe d’experts pour « une durée d’au moins un an », afin de « procéder à un examen exhaustif de toutes les violations des droits de l’homme présumées et abus [...] commis par toutes les parties au conflit depuis septembre 2014 ». Nommés d’ici à la fin de l’année, ils devront rendre un rapport au conseil dans un an et leur mandat pourra être renouvelé.

La guerre au Yémen oppose des forces pro-gouvernementales, soutenues par l’Arabie saoudite et regroupées dans le Sud, à l’alliance entre les rebelles houthistes et l’ex-président Ali Abdallah Saleh, qui contrôle la capitale et le nord du Yémen depuis septembre 2014.

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Depuis mars 2015, date du lancement d’une campagne militaire par plusieurs pays conduits par l’Arabie saoudite contre les rebelles houthistes soutenus par l’Iran, le conflit a fait quelque 8 500 morts et 49 000 blessés et provoqué une grave crise humanitaire, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce bilan inclut à la fois des combattants et des civils.