Le pont de la Concorde, à Paris, en septembre 2015, lors de la première édition de la journée  « Paris sans voiture ». / PATRICK KOVARIK / AFP

Des rues désertées par les automobilistes, laissées accessibles aux piétons et aux vélos dans toute la capitale pendant une journée : pour la troisième « Journée sans ma voiture », l’ensemble de Paris sera interdit, dimanche 1er octobre, à la circulation des voitures et deux-roues motorisés, à l’exception des transports en commun, des secours et de rares cas particuliers. Lors de la précédente édition, le 25 septembre 2016, seuls quelques arrondissements du centre de la capitale avaient été concernés.

  • Où et quand la circulation est-elle interdite ?

L’ensemble des territoires de Paris intra-muros sera interdit à la circulation dimanche de 11 heures à 18 heures. La circulation reste autorisée sur les périphériques intérieur et extérieur et dans les bois de Vincennes et de Boulogne, pour ne pas trop pénaliser les trajets de banlieue à banlieue. Au sein de ces bois, certains espaces seront en revanche fermés à la circulation, mais dans le cadre habituel du dispositif « Paris Respire », qui interdit certaines voies à la circulation les dimanches et jours fériés.

  • Quels véhicules peuvent circuler ?

La capitale sera fermée à la circulation pour tous les véhicules motorisés des particuliers (voiture, moto, scooter...), mais aussi pour les véhicules en location libre, de type Autolib ou Cityscoot. Les transports en commun, les véhicules d’urgence, de secours et de dépannage, ainsi que les taxis et VTC seront en revanche autorisés à circuler, mais à 30 km/h maximum.

  • Des dérogations sont-elles possibles ?

En principe, aucune dérogation ne sera délivrée à la demande par la mairie. Les véhicules diplomatiques ou de presse seront également interdits de circuler.

Cependant, les véhicules de déménagement présentant une autorisation de stationnement, les cars de tourisme Bigbus et Opentour, de transports Ouibus et Flixbus (uniquement vers les gares routières de Pershing ou Bercy), les professionnels de soins médicaux, les titulaires de carte de stationnement pour handicapé et les professionnels devant effectuer une livraison et présentant un justificatif pourront circuler dans leurs secteurs concernés.

De même, l’accès aux centres de soins restera autorisé en cas de rendez-vous à l’hôpital ou de cas exceptionnels comme les accouchements, pour lesquels les agents de police agiront avec « discernement ».

  • Les transports en commun seront-ils renforcés ?

Il n’est pas prévu de renforcement de la part de la RATP, notamment dans son offre de bus. Les transports en commun circuleront « comme un dimanche normal ». Les tarifs resteront inchangés.

  • Qui contrôlera l’interdiction de circuler ?

Près de « 1 000 personnes » seront mobilisées pour assurer le bon déroulement de la journée, selon Christophe Najdovski, adjoint aux transports de la maire Anne Hidalgo. Parmi eux, « 560 agents » municipaux de la Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection (DPSP) et « environ 400 agents » de la préfecture, dont la moitié déployés en « patrouilles volantes ». Les portes de Paris seront quant à elles bloquées par 113 barrages filtrants installés aux sorties du périphérique.

Des contraventions de catégorie 4 (soit 135 euros, ou 90 si la contravention est payée dans les quinze jours) sont prévues pour les conducteurs qui ne respecteraient pas l’arrêté municipal. Mais « l’objectif n’est pas de sanctionner », insiste M. Najdovski, plaidant pour une journée « ludique et conviviale ».

  • Comment sera mesuré l’effet sur la pollution et le bruit ?

L’association Airparif fera un premier point sur la qualité de l’air en « fin de journée », puis actualisera ces résultats avec les relevés des dernières heures. Un vélo équipé d’appareils de mesure circulera également dans Paris pour sensibiliser les habitants. En 2016, alors que 650 km de chaussées avaient été interdits aux voitures sur près de la moitié de la ville, Airparif avait constaté, dans le périmètre de l’opération, une baisse moyenne de 20 à 35 % de dioxyde d’azote. L’observatoire Bruitparif installera quant à lui « onze stations de mesure » du bruit dans la capitale et diffusera en temps réel et en ligne des résultats comparatifs avec le dimanche précédent.