LES CHOIX DE LA MATINALE

Une reprise de Radiohead par Ane Brun, une vidéo de U2, Steve Coleman à La Petite Halle de La Villette et le Tribu Festival de Dijon… Une belle semaine en perspective.

UN FESTIVAL : Tribu Festival, à Dijon, jusqu’au 8 octobre

Affiche du Tribu Festival, à Dijon. / GRAPHISME : ALLAN AUBRY

Le Tribu Festival, à Dijon, « débroussaille les jungles lumineuses du jazz, des musiques improvisées, du hip-hop ou des musiques modernes africaines », annonce l’équipe de la manifestation, dont la 18e édition a commencé vendredi 29 septembre et se terminera dimanche 8 octobre.

Organisé dans plusieurs salles et lieux de la ville – la Péniche Cancale, le Consortium, centre d’art contemporain, le Cabaret éphémère, le Square des Ducs et La Minoterie –, le festival attend le duo Bakus N’Barz et Chelsea Reject pour une soirée hip-hop, mardi 3 octobre ; Moon Gogo et l’Aquaserge Orchestra pour une soirée psychédélisme, mercredi 4 ; divers sons de l’Afrique noire avec Joey Le Soldat (Burkina Faso), le Balani Show Bizness de Bamako (Mali) et Pat Thomas avec le Kwashibu Area Band (Ghana), jeudi 5 ; le quartette à deux saxophonistes et deux batteurs, Twins, Spoek Mathambo et BCUC, vendredi 6 ; la fanfare Sopaloca, Malka Family et le collectif de DJ’s Funky People Party, samedi 7. Sylvain Siclier

Tribu Festival, jusqu’au dimanche 8 octobre dans plusieurs salles et lieux de Dijon. De 5 € à 16 € ; forfait trois soirées 33 € et quatre soirées 42 €.

UNE SÉRIE DE CONCERTS : le saxophoniste Steve Coleman, à La Petite Halle de La Villette, à Paris, du 6 au 19 octobre

Affiche des concerts de Steve Coleman avec diverses formations, à La Petite Halle du parc de La Villette, à Paris. / DR

Restaurant, bar et salle de spectacle, La Petite Halle de La Villette – sur la gauche de La Grande Halle depuis la fontaine aux lions, à l’entrée avenue Jean-Jaurès du vaste parc de La Villette – va recevoir durant deux semaines, du vendredi 6 octobre au jeudi 19 octobre, le saxophoniste américain Steve Coleman. A raison de deux concerts chaque soir (sauf jeudi 12), ce sera l’occasion d’entendre à plusieurs reprises trois formations menées par le saxophoniste et deux groupes de musiciens proches.

Ouverture le 6 octobre, par Five Elements, avec outre Coleman, Jonathan Finlayson (trompette), Matt Mitchell (claviers), Anthony Tidd (basse) et Sean Rickman (batterie), pour deux concerts, l’un à 20 h 30 et l’autre à 22 h 15. Le lendemain, samedi 7, verra l’arrivée du trio du bassiste Reggie Washington avec le claviériste Jozef Dumoulin et Sean Rickman à la batterie, avant Five Elements.

Le Metrics de Coleman (Finlayson, Kokayi au chant, Tidd et Rickman) fera son premier concert le 10 ; Natal Eclipse, octette sans batterie, avec flûte, violon et clarinette arrivera le 13 octobre et la Fanfare XP du flûtiste Magic XP le 17 octobre. Le programme complet avec les passages des différents groupes selon les jours est à consulter sur le site de La Petite Halle. Cette dernière peut accueillir environ 300 spectateurs bien tassés. S. Si.

Résidence Steve Coleman à La Petite Halle, 211 avenue Jean-Jaurès, Paris 19e. Mo Porte-de-Pantin. Tél. : 09-82-25-91-81. 25 € ou 30 € selon les soirées.

UNE VIDÉO : « You’re The Best Thing About Me », de U2

U2 - You’re The Best Thing About Me (Official Video)
Durée : 04:11

Que l’on aime ou pas la bande à Bono, il sera difficile d’éviter les rockers irlandais lors de ce second semestre 2017. A peine terminée sa tournée triomphale dans les stades du monde entier, célébrant les trente ans de l’album The Joshua Tree, le groupe a déjà dévoilé deux extraits de son prochain album, Songs Of Experience, attendu pour le 1er décembre.

Après le morceau The Backout, fin août, c’est donc au tour du single You’re The Best Thing About Me, dévoilé le 6 septembre, de connaître un traitement en images. Le titre, plutôt accrocheur avec un Bono très en voix, demeure de facture rock classique et ne renouvelle pas la donne depuis l’album All That You Can’t Leave Behind (2000). Le vidéo clip quant à lui, réalisé par le Suédois Jonas Åkerlund (Lady Gaga, Beyonce, Metallica…), rend hommage à New York, et se veut « une sérénade aux symboles emblématiques de la compassion et de la liberté américaine », dixit les Irlandais.

Une première séquence introduit le drapeau des Etats-Unis, puis on suit les rockers quinquas prendre un bain de foule à la tombée de la nuit dans les rues de Manhattan, enchaînant pêle-mêle une visite guidée dans un bus touristique, se régalant d’une pizza, la soirée culminant avec un concert donné sur le toit d’un gratte-ciel.

La trame évoque curieusement les clips de Where The Streets Have No Name et I Still Haven’t Found What I’m Looking For, tournés dans les années 1980 respectivement à Los Angeles et Las Vegas, en pleine U2mania. L’album Songs Of Experience, annoncé comme suite « mature » de Songs of Innocence, sorti en 2014, a été plusieurs fois retardé par le groupe, en raison de la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, en novembre 2016. Son contenu devrait donc s’en ressentir. Franck Colombani

UNE REPRISE : « How To Diseappear Completely », de Radiohead, interprétée par Ane Brun

Ane Brun - How To Disappear Completely
Durée : 03:04

Norvégienne basée à Stockholm, en Suède, Ane Brun connaît en Scandinavie une carrière d’auteur, compositeur et interprète auréolée de succès, forte de six albums habités d’une folk pop mélancolique et délicate.

En 2009, elle s’est notamment fait connaître grâce à deux reprises épurées, interprétées à fleur de peau, des tubes des années 1980, Big in Japan d’Alphaville et True Colors de Cindy Lauper. Un exercice stylistique dans lequel elle excelle.

Autant dire que Leave Me Breathless, son septième album, attendu le 13 octobre, exclusivement constitué de reprises, suscite beaucoup d’attentes. Quatorze titres où elle se réapproprie de sa voix fêlée et intimiste, des standards d’Elvis Presley, des Righteous Brothers, de Bob Dylan ou encore de Nick Cave, voire des relectures décharnées, parfois méconnaissables d’une ballade du groupe FM Foreigner ou de la diva Mariah Carey. Cette version solitaire au piano de How To Disappear Completely du groupe anglais Radiohead, n’est pas là pour nous contredire. F. C.

À RÉSERVER : la saison jazz automnale à La Seine musicale de Boulogne-Billancourt

Le pianiste Tigran Hamasyan à La Seine musicale. / DR

Nouveau lieu de spectacle, inauguré en avril, La Seine musicale, sur l’île Seguin à Boulogne-Billancourt avait accueilli le trio Ponty/Lagrène/Eastwood le 22 mai puis le claviériste américain Herbie Hancock avec son groupe le 20 juin.

Le jazz y fait son retour cet automne avec une série de concerts dans l’Auditorium, salle plutôt réservée à la musique acoustique. Après le duo de la pianiste Hiromi et du harpiste Edmar Castadena, qui vient d’y jouer dimanche 1er octobre, sont annoncés le pianiste Tigran Hamasyan, en solo, samedi 14 octobre, le duo du contrebassiste Ron Carter et de l’accordéoniste Richard Galliano, mercredi 1er novembre, le pianiste Bugge Wesseltoft, lui aussi en solo, mercredi 8 novembre et le duo des pianistes Chucho Valdés et Gonzalo Rubalcaba, lundi 20 novembre. S. Si.

La Seine musicale, île Seguin, Boulogne-Billancourt. Réservations ouvertes : Tigran Hamasyan, de 20 € à 40 € ; Carter/Galliano, de 30 € à 55 € ; Bugge Wesseltoft, de 25 € à 35 € ; Valdés/Rubalcaba, de 30 € à 70 €.