Arnaud Souquet et Lucas Ocampos à l’Allianz Riviera de Nice, le 1er octobre. / ERIC GAILLARD / REUTERS

Un Olympique de Marseille en pleine réussite a frappé un grand coup en s’imposant à Nice (4-2) après avoir été mené 2-0, et voilà l’OM 3e de Ligue 1 après la 8e journée, dimanche 1er octobre.

De la crise au podium en 18 minutes. Un doublé de Lucas Ocampos (26, 44) et une but contre son camp de Pierre Lees-Melou (40) ont annihilé l’avantage pris par Nice grâce à Mario Balotelli (4) et Jean-Michael Seri (16). Ensuite le quart d’heure Luiz Gustavo a animé ce match à rebondissement avec le premier but olympien du Brésilien (48) puis son premier carton rouge pour un tacle non maîtrisé sur Lees-Melou (66). Suspendu automatiquement pour le prochain match, il risque de rater aussi le suivant, le choc contre le Paris SG, mais pour l’heure il a largement contribué à ce troisième succès de rang en Ligue 1.

Si Nice cale après quatre succès en cinq matches toutes compétitions confondues, l’OM se rattrape de sa bévue à Salzbourg (1-0), jeudi en Europa League, et les titulaires à Nice ont marqué des points sur le carnet de notes de Rudi Garcia.

Ocampos a signé son premier doublé marseillais, avec un peu de chance. Il a d’abord repris puissamment du pied un centre de Frank Anguissa dévié par Florian Thauvin, puis de la tête une frappe de mule de Luiz Gustavo que Yoan Cardinale n’avait que boxée en l’air.

Mandanda arrête un penalty

En défense, Adil Rami, toujours bien placé, souvent tranchant, a été malheureux en déviant dans son but la frappe de Jean-Michael Seri. Il a livré un beau duel à son ex-coéquipier de l’AC Milan, Balotelli, qu’il a souvent éteint, comme sur ce tacle saignant de la 32e minute. « Adilus » aurait même pu signer une passe décisive si Valère Germain n’avait pas perdu son face-à-face avec son ancien coéquipier niçois Yoan Cardinale sur un contre (89).

Steve Mandanda a lui arrêté un penalty d’Alassane Plea (83) après une faute sur Allan Saint-Maximin de Grégory Sertic, qui venait de boucher le trou laissé par Luiz Gustavo en remplaçant Thauvin. « Il Fenomeno » a aussi réussi un bond de chat sur une reprise d’Ignatius Ganago dans la même minute et plusieurs parades solides (15, 50, 88).

L’OM n’a pas forcément pour autant sorti un match référence dans le jeu, mais dans le mental, si.

Ocampos, l’homme de Garcia

Car les hommes de Garcia avaient raté leur entame. « Super Mario » Balotelli a d’abord encore fait souffrir l’OM. L’an dernier, il avait réussi un doublé pour son premier match avec l’OGCN (3-2). Dès la 4e minute il a effacé le marquage de Rolando pour marquer d’une tête puissante sur un corner tiré par Pierre Lees-Melou. L’Italien en est à 16 buts en 16 matches de Ligue 1 à l’Allianz Riviera, curieux qu’il n’ait pas tiré le penalty qui aurait pu relancer le Gym à 11 contre 10.

Un autre chouchou du stade, Jean-Michael Seri, qui faillit partir à Barcelone cet été, pensait signer le but du K.-O, mais l’OM n’est pas sorti du match et a commencé sa remontée sous la férule d’Ocampos, le joueur que Garcia tenait à garder.

La bonne étoile a suivi l’OM. Sur le 2-2, « Flotov » a profité d’une glissade de Malang Sarr pour récupérer un excellent ballon, a effacé le malheureux Sarr avant que son centre ne soit repris dans ses propres buts par Lees-Melou.

Deux minutes plus tôt, Allan Saint-Maximin avait expédié bien trop haut une balle de 3-1 (38). Et juste après la reprise, Luiz Gustavo a enfoncé le clou d’une frappe puissante après avoir chipé une passe entre Dante et « Mika » Seri.

Nice, K.-O., n’est plus revenu. Mandanda a cueilli deux coups francs de « Balo » (59, 67), et Clinton Njie a même mangé plusieurs contres (53, 65, 73). L’OM est rentré avec trois points précieux. Troisième, c’est raccord avec le « champion project ».