Gérald Darmanin (à droite) et Bruno Le Maire le 27 septembre 2017 à l’Assemblée nationale. / STEPHANE MAHE / REUTERS

Après avoir dans un premier temps annoncé son exclusion pour « dissidence électorale » en raison de sa présence sur une liste de La République en marche (LRM) aux élections sénatoriales, le parti Les Républicains a fait savoir, mardi 3 octobre, que le ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin, avait huit jours pour s’expliquer avant de l’exclure. Il en va de même pour le premier ministre Edouard Philippe, le secrétaire d’Etat Sébastien Lecornu et les députés Thierry Solère et Franck Riester.

Un courrier leur a été adressé pour leur permettre de s’expliquer. A l’unanimité, le bureau politique du 3 octobre a décidé que sans réponse de leur part d’ici huit jours, leur départ des Républicains sera acté.

« Commission spéciale »

Mardi 11 juillet, au terme d’un bureau politique interminable, le principal parti d’opposition s’était contenté de trouver une solution de compromis pour décider du sort des ministres et des députés pro-Macron. Bernard Accoyer, secrétaire général de LR, avait à l’époque annoncé la mise en place d’une « commission spéciale » pour « recueillir [leurs] explications ». Une façon de reporter ce dossier épineux à plus tard. Ces auditions devaient être menées par Isabelle Le Callennec, Patrick Ollier et Jean Leonetti.

Les exclusions pures et simples avaient alors été reportées sous la pression du président du Sénat, Gérard Larcher, qui ne voulait pas qu’une excommunication froisse les élus centristes et perturbe la campagne de ses candidats. Les partisans de l’exécutif actuel avaient tout de même été suspendus de leurs fonctions exécutives au sein du mouvement. MM. Darmanin et Lecornu avaient ainsi perdu respectivement la présidence de la fédération du Nord et le secrétariat départemental de la fédération de l’Eure. Une façon de satisfaire les membres les plus durs du bureau politique comme Daniel Fasquelle, Nadine Morano et Eric Ciotti.