Le député des Bouches-du-Rhône, Jean-Luc Mélenchon, le 3 octobre à l’Assemblée nationale. / BENOIT TESSIER / REUTERS

Le drapeau de l’Organisation des nations unies (ONU) va-t-il remplacer celui de l’Union européenne dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale ? C’est la proposition des députés de La France insoumise qui ont déposé un amendement à une proposition de résolution qui vise à « clarifier » les droits de l’opposition à l’Assemblée.

Le texte, déposé par les dix-sept députés, prévoit que « seuls peuvent être présents dans l’hémicycle le drapeau tricolore (…) et le drapeau de l’Organisation des nations unies » au motif que « la France n’est pleinement en phase avec son projet politique historique d’indépendantisme et de promotion de la paix que si elle dépasse tout ancrage régional et zonal ».

Dès leur arrivée à l’Assemblée nationale, en juin, les députés de La France insoumise avaient soulevé cette question de la présence du drapeau étoilé européen. Découvrant le symbole de l’UE, le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, avait lancé : « Franchement on est obligés de supporter ça ? C’est la République française ici, pas la Vierge Marie, je ne comprends pas. »

Le FN soutient la proposition

Dans leur combat, les élus de la gauche alternative ont reçu le soutien du Front national. Le député FN des Pyrénées-Orientales, Louis Aliot, a ainsi donné « raison » mercredi aux « Insoumis ». « Nous sommes dans l’Assemblée nationale française, c’est normal qu’il n’y ait que le drapeau français, je pense que l’on soutiendra cet amendement, oui (…). On n’en a pas discuté », a-t-il déclaré mercredi sur LCI.

Mais les députés de La France insoumise vont se heurter au refus du président de l’Assemblée nationale, François de Rugy, d’enlever le drapeau européen. « Je ne sais pas où est-ce qu’ils sont allés chercher cette histoire du drapeau français et de l’ONU », a-t-il commenté mercredi.

« Est-ce que vous avez vu au fronton des mairies le drapeau de l’ONU ? Personne ne l’a jamais vu nulle part. Un de mes prédécesseurs a souhaité qu’il y ait les deux drapeaux (…) j’entends bien que nous continuions ainsi. »