Lors d’une manifestation pour l’égalité des salaires entre hommes et femmes, à Paris, le 7 novembre 2016. / THOMAS SAMSON / AFP

L’écart de salaire entre les femmes et les hommes subsiste toujours en France, d’après un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), diffusé mercredi 4 octobre. La différence de salaire médian est de 9,9 % en 2016 et ce chiffre ne baisse plus depuis le début des années 2000, avance l’institution.

« Cet écart reflète en partie le plafond de verre auquel font souvent face les femmes au cours de leur carrière ; les femmes représentent ainsi moins d’un tiers des cadres de direction », précise l’enquête de l’OCDE intitulée « Atteindre l’égalité femme-hommes : un combat difficile ».

En comparaison, la Belgique fait figure de bon élève avec un écart entre les femmes et les hommes inférieur à 3 %, contrairement à l’Inde où le taux atteint 56 %.

L’OCDE salue toutefois les efforts entrepris par la France ces dernières années.

« L’égalité femmes-hommes est au cœur des politiques d’aide à la conciliation entre travail et vie familiale mises en œuvre en France depuis plusieurs décennies. Pour cette raison, la
France occupe une place plutôt favorable par rapport aux autres pays en matière d’emploi des femmes et des aides pour concilier travail et vie familiale. »

Des femmes sous-représentées dans les postes à responsabilité

Au-delà des rémunérations, l’OCDE donne également d’autres éléments relatifs aux différences entre femmes et hommes dans le travail.

En 2016, le taux d’emploi des Françaises était de 61,4 % (68 % pour les hommes), un chiffre légèrement inférieur à la moyenne de l’OCDE (62,8 %).

Les Françaises développent également moins leur propre entreprise. Elles sont environ 7 % à être employeurs, contre 14 % chez les hommes.

Elles sont également sous-représentées dans les postes à responsabilité du secteur privé et de la vie publique. En France, seulement 31,7 % des femmes font ainsi partie des cadres dirigeants.