Le prix du paquet de tabac doit augmenter six fois d’ici à la fin de 2020 pour atteindre 10 euros, selon le ministère de la santé. / REGIS DUVIGNAU / REUTERS

Plusieurs dizaines de buralistes ont mené des opérations escargots sur le boulevard périphérique, à Paris, et sur l’A4, mercredi 4 octobre, créant ainsi des bouchons de près de 440 kilomètres, selon eux.

Ils entendaient protester contre la hausse programmée de trois euros en trois ans du prix de paquet de cigarettes et réclamer un « combat » contre la contrebande. Ils devaient ensuite se rendre au ministère de la santé pour rejoindre une marche vers l’Assemblée nationale. Ils comptaient déverser des carottes devant l’institution.

En juillet, les buralistes avaient masqué des radars automatiques dans toute la France.

Près d’un tiers de la consommation issu de la contrebande

Selon les buralistes, 27 % de la consommation de cigarettes en France ne provient pas de la vente dans leur réseau. Ce commerce illicite fragilise leur situation financière, disent-ils, en notant les 500 à 1 000 fermetures de points de vente chaque année en France qui contribuent à la désertification de territoires parfois démunis d’autres commerces de proximité.

Le gouvernement a publié, à la fin de septembre, au Journal officiel un arrêté augmentant le minimum de perception, faisant passer le prix plancher du paquet de cigarettes de 6,61 euros à 7,33 euros, avant une hausse des prix qui devrait entrer en vigueur au début de novembre. Le prix du paquet de tabac doit augmenter six fois d’ici à la fin de 2020 pour atteindre 10 euros, selon le ministère de la santé.