Accusé de tentative d’assassinat contre le président turc Erdogan, lors du putsh manqué de la nuit du 15 au 16 juillet 2016, un soldat en civil est escorté par des gendarmes après son procès à Mugla, en Turquie. / KENAN GURBUZ / REUTERS

Reconnues coupables d’avoir tenté d’assassiner le président turc Recep Tayyip Erdogan, 40 personnes ont été condamnées à la prison à vie mercredi 4 octobre, dans le cadre du plus important des procès ouverts après la tentative de coup d’Etat du 15 juillet 2016.

Parmi elles figure l’ex-général de brigade Gökhan Sönmezates, désigné comme le chef du groupe de putschistes. Les accusés, dont 37 ex-militaires, étaient jugés pour 17 chefs d’accusation, dont « attentat contre la personne du président » et « violation de la Constitution ».

Des nœuds coulants

Ali Yazici, ancien aide de camp du président turc, a lui été condamné à dix-huit ans de prison, et un autre militaire à quinze ans d’emprisonnement, selon l’agence de presse Dogan. Le tribunal situé à Mugla, dans le sud-ouest du pays, a par ailleurs acquitté un ancien militaire. Il a aussi dissocié du procès les dossiers de quatre prévenus, dont le prédicateur Fethullah Gülen, désigné par Ankara comme le cerveau du coup de force. Exilé aux Etats-Unis et jugé par contumace, celui-ci nie toute implication dans le putsch manqué.

Ouvert en février, le procès s’est déroulé dans une ambiance très tendue, avec des manifestants réclamant à chaque audience le rétablissement de la peine de mort. Des dizaines de personnes, certaines brandissant des nœuds coulants, s’étaient encore rassemblées mercredi pour conspuer les accusés.