Le procureur de Paris François Molins (à droite) lors de la conférence de presse, le 6 octobre 2017, dédiée à la découverte de bonbonnes de gaz dans le 16e arrondissement de Paris. / JACQUES DEMARTHON / AFP

Trois suspects ont été déférés au parquet en vue de leur mise en examen à la suite de la découverte de bonbonnes de gaz équipées d’un dispositif de mise à feu dans la nuit du 29 au 30 septembre, dans le 16arrondissement de Paris, a annoncé vendredi 6 octobre le procureur de la République de Paris, François Molins.

Parmi les trois hommes, deux sont nés en 1987 et le dernier, tunisien et père de trois enfants, en 1985. Suspects, entre autres, de « tentative d’assassinat en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste », Amine A., son cousin Sami B. et Aymen B. « ont contesté leur implication et refusé de répondre aux questions des enquêteurs », a rapporté M. Molins.

« Fiché S »

L’ADN de l’un d’eux, « fiché S », a été retrouvé sur place. Tous trois ont été plusieurs fois condamnés dans le passé. D’autres bouteilles de gaz, de nombreux tickets d’achat d’essence, un détecteur de micros, deux masques intégraux à visage humain en silicone, des téléphones portables et des cartes prépayées, entre autres, ont été retrouvés lors de perquisitions à leurs domiciles et dans une Twingo leur appartenant.

Le parquet a requis leur placement en détention provisoire. Trois autres personnes placées en garde à vue lors de l’enquête, dont une jeune femme de 24 ans, ont par ailleurs été remises en liberté sans poursuites.

Les enquêteurs ne disposent pour le moment d’aucune « explication logique et définitive » sur le choix de la cible, un immeuble de la rue Chanez dans le 16e arrondissement de la capitale. « Aucune hypothèse n’est privilégiée ni écartée », a précisé le procureur.