Le Parisien Kylian Mbappé explique au Marseillais Florian Thauvin comment le prochain OM-PSG, prévu le 22 octobre, risque de se passer. / FRANCK FIFE / AFP

Attention, ce week-end est dit, en jargon du ballon, comme étant de « trêve internationale ». C’est-à-dire qu’il est dévolu, non pas à une période de paix dans le monde, ce qui est bien dommage, mais aux campagnes de qualifications des équipes nationales pour un grand tournoi international, en l’occurrence le Mondial 2018 en Russie. Concrètement, pour l’amateur de football, c’est le mot « trêve » qui compte le plus, puisque à la place du ballon à gogo offert chaque fin de semaine par les différents championnats européens, il se retrouve d’un coup avec un seul petit match à se mettre sous la dent. Mais c’est celui de son équipe nationale, dont la rareté lui confère sa valeur, et l’excitation qui va avec, lorsqu’elle est de sortie. Et pour l’équipe de France, c’est demain.

Les essentiels

Samedi 7 octobre

Mondial 2018 : Bulgarie-France (20 h 45)

Top 14 : Agen-Lyon (20 h 45)

Cyclisme : Tour de Lombardie

Dimanche 8 octobre

Formule 1 : Grand Prix du Japon (7 h)

Mondial 2018 : Allemagne-Azerbaïdjan (20 h 45)

Top 14 : Toulouse-Clermont (21 h)

  • C’est samedi

Bulgarie-France, ce n’est pas France-Bulgarie. Voilà en substance ce que Didier Deschamps a pu expliquer à ses joueurs, même si les plus jeunes d’entre eux, c’est-à-dire une bonne partie du groupe, n’auront pas saisi l’allusion à un autre match décisif pour une qualification en Coupe du monde, disputé au Parc des princes lors d’un sinistre 25 novembre 1993, et perdu 2-1, faut-il le rappeler, sur un but d’Emil Kostadinov à la dernière seconde de la rencontre. L’actuel sélectionneur des Bleus était alors sur la pelouse, il avait vu la Coupe du monde 1994 lui passer sous le nez. Samedi à Sofia, ses ouailles feraient bien de se moquer de l’histoire, d’autant qu’elle se répète (doit-on évoquer un autre Bulgarie-France, en 1976, et un commentateur français qui traite l’arbitre de « salaud » ?). Les Bleus se sont déjà moqués du monde en oubliant de marquer le moindre but contre le Luxembourg, le 3 septembre à Toulouse (0-0), et les voilà sous pression avant les deux derniers matchs de cette campagne de qualification étrange, tantôt maîtrisée, tantôt méprisée.

Avec un point d’avance sur la Suède, l’équipe de France a son destin en main (comme en 1993), mais cela passe probablement par deux victoires, contre la Bulgarie samedi et, mardi, face à la Biélorussie au Stade de France. Un objectif réalisable pour le finaliste de l’Euro 2016, malgré de nombreuses absences (Ousmane Dembélé, Benjamin Mendy, Layvin Kurzawa ou Eric Cantona, pour ne citer qu’eux), mais qui pourra compter sur un certain Kylian Mbappé. La nouvelle coqueluche du football français, qui avait - 5 ans lorsque Kostadinov est devenu un gros mot, ne compte que six sélections en bleu, mais son début de saison tonitruant avec le PSG en fait déjà un titulaire en puissance. Au contraire de son camarade Adrien Rabiot, tout aussi tonitruant, et dont le potentiel capillaire sera probablement confiné au banc de touche, Deschamps lui préférant l’expérience du néo-Turinois Blaise Matuidi pour remplacer Paul Pogba, suspendu et blessé, et donc doublement absent.

Le Mancunien pourra toujours se consoler en suivant la septième journée du championnat de France de rugby. Un Top 14 qui découvrira, après le Stade Français-Montpellier de 14 h 45, un petit nouveau en la personne du fidjien Semi Radradra. Venu du rugby à 13 australien, le nouvel ailier du RC Toulon, qui affronte Bordeaux-Bègles à 16 h 45, est annoncé comme « monstrueux » par le président varois Mourad Boudjellal. « Soit ce sera la star du Top 14, soit il ne s’adaptera pas », a ensuite précisé le patron du RCT, qui ne sait plus trop.

Au contraire du débutant fidjien, Thibault Pinot va, lui, en finir avec sa saison. Le cycliste tricolore, 4e du dernier Giro mais en perdition sur le Tour de France (abandon à la 17e étape), sera au départ du Tour de Lombardie. Le grimpeur espère retrouver ses jambes de l’autre côté des Alpes, avant de prendre sept semaines d’un repos bien mérité, en Italie ou ailleurs.

Et à part ça, Pascal Chimbonda est de retour. Au Washington FC, en neuvième division du championnat d’Angleterre. Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas, surtout après avoir profité de cette « brève interview » avec l’ancien latéral droit des Bleus au Mondial 2006.

  • C’est dimanche

Après la Malaisie, le Japon. Le championnat du monde de formule 1 continue son périple asiatique, et les spectateurs européens y perdent encore quelques heures de sommeil, avec un réveil, cette fois, réglé quelques minutes avant le départ prévu à 7 heures, heure française. La lutte pour le titre risque de faire rage entre le leader Lewis Hamilton (281 points) et son poursuivant Sebastian Vettel (247), un duel que le jeune Français Pierre Gasly suivra probablement de loin. Dépucelé en F1 sur le circuit de Sepang la semaine dernière, Gasly espère faire mieux que sa 14e place. « Pas super à l’aise » dans une voiture qu’il n’avait découverte que quelques jours avant et dont le système de boisson ne fonctionnait pas, le pilote de 21 ans a raconté avoir « essayé de faire du mieux possible (…) sans faire d’erreur » et promis de « travailler pour s’améliorer » avant le rendez-vous japonais. Pierre Gasly a l’air d’être un garçon sérieux.

Pas sûr qu’il se couche tard, heure de Suzuka, pour suivre la dernière journée des groupes C, E et F des éliminatoires au Mondial 2018. L’Allemagne et l’Angleterre déjà qualifiées, une place de barragiste se jouera entre la Slovénie et l’Ecosse qui s’affrontent à 18 heures, tandis que le Kazakhstan défie l’Arménie dans un match sans enjeu, c’est-à-dire pour le plaisir.

Les deux affiches dominicales de la 7journée du Top 14 pourraient aussi en offrir, puisque La Rochelle reçoit le Racing 92 dans son antre toujours bouillante de Marcel Deflandre (16 h 50), et que Toulouse va se mesurer au champion en titre clermontois dans un choc à l’ancienne (21 heures). Des Clermontois qui savent chouchouter leurs fans, au moins ceux dont le rêve est de poser avec un bouclier sur un canapé.