Manifestation organisée par l’ICAN, le 13 septembre 2017, pour protester contre l’escalade verbale entre Donald Trump et Kim Jong-un, devant l’ambassade des Etats-Unis, à Berlin. / Britta Pedersen / AP

Le prix Nobel de la paix 2017 a été décerné, vendredi 6 octobre, à la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (International Campaign to Abolish Nuclear Weapons, ICAN) pour ses efforts contre ces armes de destruction massive au cœur de tensions internationales en Iran et Corée du Nord.

« Nous vivons dans un monde où le risque que les armes nucléaires soient utilisées est plus élevé qu’il ne l’a été depuis longtemps. Certains pays modernisent leurs arsenaux nucléaires, et le danger que plus de pays se procurent des armes nucléaires est réel, comme le montre la Corée du Nord », a déclaré la présidente du comité Nobel norvégien, Berit Reiss-Andersen, qui a appelé les puissances nucléaires à entamer des « négociations sérieuses » en vue d’éliminer leur arsenal.

Ce consortium d’ONG succède au président colombien, Juan Manuel Santos, récompensé en 2016 pour ses efforts en faveur du processus de paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie.

L’ICAN a poussé à l’adoption d’un traité historique d’interdiction de l’arme atomique : ce traité, élaboré en quelques mois, a été adopté en juillet par 122 pays. Il entrera en vigueur dès lors qu’il aura été ratifié par 50 d’entre eux, ce qui pourrait prendre des mois. Les neuf puissances nucléaires – Etats-Unis, Russie, Chine, Inde, Pakistan, Israël, France, Royaume-Uni, Corée du Nord – ont refusé jusqu’ici d’entendre parler d’un texte, dont la gestation a coïncidé avec la montée de la crise nord-coréenne.