La chancelière allemande, Angela Merkel, prononce un discours devant les jeunes de la Junge Union, le mouvement de jeunesse de son parti conservateur, l’Union chrétienne-démocrate, à Dresde, le 7 octobre 2017. / MATTHIAS RIETSCHEL / REUTERS

La chancelière allemande, Angela Merkel, a officialisé, samedi 7 octobre, son souhait d’engager des discussions avec les libéraux et les écologistes en vue de former une nouvelle coalition gouvernementale, une conclusion logique au vu des résultats des élections législatives du 24 septembre.

« Je souhaite qu’elle [la coalition] se mette en place », a affirmé Mme Merkel à Dresde, lors d’un discours devant la jeunesse de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), parti conservateur, précisant que les discussions allaient être « difficiles ».

La CDU est certes arrivée en tête avec 33 % des voix lors des législatives, mais elle est contrainte de former une nouvelle coalition avec le Parti libéral démocrate (FDP) (10,7 %) et Les Verts (8,9 %), ouverts à un tel schéma gouvernemental.

Avec environ 20 % des voix, le Parti social-démocrate (SPD), qui gouvernait jusqu’alors avec Mme Merkel, avaient annoncé le soir même des résultats ne pas vouloir se réengager dans une nouvelle « grande coalition » avec les conservateurs, et entrer dans l’opposition.

« Il est évident que dans un futur proche, les sociaux-démocrates du SPD ne sont pas capables de gouverner au niveau national », c’est pourquoi « nous ne devrions pas essayer d’y penser davantage », a expliqué Mme Merkel.

« Coalition Jamaïque »

Un attelage réunissant CDU, FDP et Verts, appelé « coalition Jamaïque » en raison des couleurs de ces trois partis, serait inédit en Allemagne au niveau national. Une coalition de ce type dirige en revanche depuis quelques mois le Schleswig-Holstein (nord). Un autre Land, la Sarre, a également été dirigé, de 2009 à 2012, par les trois partis.

Ces discussions devraient entrer dans le vif du sujet d’ici à quelques jours. Dimanche, la chancelière et plusieurs responsables de son parti doivent se réunir à Berlin avec leurs alliés bavarois de l’Union chrétienne sociale (CSU), pour trouver un accord sur un programme commun pour les quatre ans à venir.