Les dépouilles de 21 chrétiens coptes exécutés en Libye par le groupe Etat islamique (EI) en 2015 ont été découvertes dans un charnier près de Syrte, ville du nord du pays et ancien bastion des djihadistes, a annoncé une antenne du ministère de l’intérieur libyen, samedi 7 octobre.

Les corps de « 20 hommes de nationalité égyptienne et un homme à la peau sombre pouvant être d’une autre nationalité africaine (…) ont été retrouvés grâce aux aveux des djihadistes de l’EI faits prisonniers » lors de la prise de Syrte par les forces loyales au gouvernement d’union nationale, a annoncé la Direction de la lutte contre le crime organisé à Misrata (200 km à l’est de Tripoli) dans un communiqué. Le charnier a été découvert vendredi matin. Les dépouilles des victimes ont été transférées à Misrata et confiées à un médecin légiste. Aucune date n’a été avancée pour un possible rapatriement vers leurs familles.

L’exécution, par le groupe Etat islamique, de chrétiens coptes en Libye avait provoqué un émoi important en février 2015 (ici dans le village d’Al-Awar, en Egypte). / MOHAMED EL-SHAHED / AFP

Ville des bords de la Méditerranée située à 450 kilomètres à l’est de Tripoli, Syrte était devenue en 2015 le bastion de l’EI en Libye avant d’être conquise en décembre 2016 par les forces du gouvernement d’union nationale aidées des milices de la ville de Misrata.

Le 15 février 2015, l’EI avait diffusé une vidéo montrant la décapitation d’hommes présentés comme 21 chrétiens coptes, majoritairement égyptiens, enlevés en janvier de la même année dans l’ouest de la Libye. Après cette exécution, des dizaines de milliers de ressortissants égyptiens qui travaillaient dans les secteurs du bâtiment, des services, de l’agriculture et de l’artisanat avaient fui la Libye.