Une bâche est installée sur la statue du général confédéré Robert E. Lee, à Charlottesville (Virginie), le 23 août. C’est pour défendre cette statue que des militants d’extrême-droite se sont réunis à Charlottesville le 12 août. Des militants antiracistes réclamaient en effet son démontage, lui reprochant de glorifier le passé esclavagiste des Etats-Unis. / Steve Helber / AP

Des militants nationalistes blancs sont retournés samedi soir à Charlottesville, en Virginie, où une manifestante antifasciste a été tuée l’été dernier lors d’un précédent rassemblement de l’extrême droite américaine.

Quelques dizaines de militants conduits par Richard Spencer, figure de l’« alt-right », ont défilé torches à la main avant de se rassembler près de la statue du général confédéré Robert E. Lee.

Sur une vidéo postée par Richard Spencer sur Twitter, on les entend scander « Vous ne remplacerez pas » et « Nous reviendrons ». Selon un journaliste de NBC présent sur place, ils étaient « environ une trentaine » réunis dans un parc, sous la surveillance étroite de la police.

Retour après le drame du mois d’août

Cette réunion est donc avant tout symbolique dans la ville où un précédent rassemblement nationaliste a viré au drame, le 12 août dernier. De violents incidents avaient émaillé ce rassemblement et une militante antiraciste de 32 ans, Heather Heyer, a perdu la vie lorsqu’un sympathisant de l’extrême droite a foncé au volant de sa voiture sur des contre-manifestants.

Le maire de Charlottesville, Mike Signer, a répliqué à la réunion de samedi en dénonçant sur Twitter une « nouvelle visite méprisable de ces lâches néo-nazis » et en annonçant que ses services étudiaient les options juridiques à leur disposition.

C’est pour empêcher le démontage de la statue du général Lee, aujourd’hui bâchée dans l’attente d’une décision de justice, que les ultranationalistes blancs avaient convergé sur Charlottesville au mois d’août.