Ce n’est pas une imprimante 3D, mais une curieuse machine « 2,5D ». Elle ne fabrique pas des objets en trois dimensions, mais des feuilles agrémentées de minuscules reliefs, deux millimètres à peine.

Casio

L’objectif : reproduire le toucher de matériaux naturels comme le cuir ou le tissu. D’après plusieurs journalistes ayant pris ces feuilles en main au salon Createc, la sensation est convaincante. Le toucher du cuir, en particulier, serait étonnant de réalisme, produisant jusqu’à l’illusion de passer sa main sur les coûtures ou les replis du cuir.

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Cette imprimante n’accepte que des feuilles d’un genre particulier mêlant deux types de plastique : PET et PVC. Elle fait gonfler certaines zones en les chauffant, quand d’autres zones restent plates. Ce sont les motifs géométriques imprimés en relief qui donnent la sensation de toucher du bois, de la pierre, du tissu. Toutefois, le toucher n’est pas parfaitement naturel, puisque ces matériaux ont des propriétés de conduction de la chaleur et de souplesse impossibles à reproduire avec du plastique. Pour finir, la feuille est mise en couleur via un procédé d’impression jet d’encre classique, ajoutant l’illusion visuelle à l’illusion tactile.

L’imprimante Mofrel coûte 40 000 euros, un tarif qui la réserve aux professionnels. Casio espère qu’elle sera adoptée par les ateliers de prototypage, dans l’industrie automobile notamment. Elle permettrait d’accélérer le travail des designers. Une impression ne demandant que cinq minutes en moyenne :

La Mofrel devrait être commercialisée en 2018. D’ici à ce que des imprimantes 3D grand public soient capables de reproduire des textures et de leur donner des couleurs réalistes, le tout à un tarif raisonnable, il faudra encore attendre quelques années.