La ville est un organisme vivant qui connaît des périodes d’accélération et de décélération, et dont chaque partie semble se coordonner à la manière d’un corps en mouvement.

Voilà ce que semble nous dire cette carte animée de l’Ile-de-France, qui met en musique les ondes quotidiennes qui traversent Paris et ses environs. L’ensemble, qui utilise les données en open data du mercredi 11 octobre, donne à voir un étonnant ballet coloré, une fourmilière qui s’endort puis s’éveille. Les lignes bleues représentent les bus, les lignes rouges les métros, les lignes vertes les tramways et les lignes rouges les trains et RER.

Cette animation a été réalisée par Will Geary, un étudiant de 27 ans en géographie à l’université de Columbia (New York). Il a développé un ensemble d’outils et d’instructions, rassemblés sous le nom Transit Flows, qui permettent de créer d’autres animations de ce type à partir de données en libre accès.

Passionné par les cartes et les données, Will Geary a créé ces cartes « pour pouvoir visualiser et penser l’intensité du trafic d’une ville » en combinant les informations d’une carte statique avec les horaires des différents moyens de transports.

D’autres cartes ont été mises en ligne, comme celles de Budapest, Rome ou Mexico. Elles donnent à voir des mouvements différents, reflets des géographies urbaines. La carte de Paris montre à quel point toute la région est organisée par rapport à son centre, et autour de deux moments clés : les entrées et sorties de bureaux.

Celle de New York est temporellement moins marquée, tandis que les points névralgiques sont plus nombreux, à Manhattan et à Brooklyn. Elle montre aussi quel point la ville « ne dort jamais ». La carte de Los Angeles illustre l’étalement de la Cité des anges, la faiblesse de son système de métro et son polycentrisme.

Quant à la carte de San Francisco, elle témoigne de la manière dont la Silicon Valley aspire, chaque jour, les habitants de la ville vers le sud. Et comment les transports s’organisent le long de cette étroite péninsule.