Le président américain Donald Trump, le 13 octobre à Washington. / MARK WILSON / AFP

Le président états-unien, Donald Trump, annoncera, vendredi 13 octobre, que les Etats-Unis ne se retireront pas de l’accord conclu en juillet 2015 sur le nucléaire iranien, tout en refusant de le « certifier », a fait savoir le secrétaire d’Etat, Rex Tillerson.

Le président américain, qui doit certifier tous les quatre-vingt-dix jours au Congrès que la République islamique d’Iran respecte sa part de l’accord, a toujours assuré qu’il s’agissait du « pire » accord jamais conclu par Washington. Le Parti républicain, qui partageait à l’époque cet avis, avait imposé au président cette procédure de certification, appliquée deux fois par M. Trump depuis son élection.

Elle stipule qu’en cas d’avis négatif, soit parce que l’Iran viole l’accord, soit parce que la levée des sanctions qu’il a entraînée est jugée non « vitale pour les intérêts de sécurité nationale des Etats-Unis », le Congrès dispose d’une période de soixante jours pour se prononcer. « Nous pensons que l’accord est faible et ne répond pas à plusieurs questions importantes », a précisé M. Tillerson.

Sanctions contre les Gardiens de la révolution

Cette décision place désormais le Congrès américain en première ligne. Les parlementaires ont soixante jours pour décider de réimposer ou pas à l’Iran les sanctions levées depuis 2015. Mais M. Tillerson a fait savoir que l’exécutif américain ne demandait « pas au Congrès de réimposer des sanctions, car cela reviendrait de facto à quitter l’accord ». M. Trump préfère « améliorer cet accord, selon M. Tillerson. Si nous n’y parvenons pas, nous pourrions finalement quitter l’accord ».

Le secrétaire d’Etat américain a par ailleurs annoncé jeudi des sanctions ciblées contre des responsables des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite iranienne.