La voiture individuelle, « ce n’est plus le schéma d’aujourd’hui », a affirmé samedi 14 octobre la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo. « Le fait de posséder sa voiture individuelle, tout seul, c’était le schéma des 30 Glorieuses », a-t-elle ajouté, lors d’une présentation de son bilan de mi-mandat, dans le IVe arrondissement.

Elle a répété son objectif de ne plus avoir de voitures à essence à l’horizon 2030 dans la capitale. « C’est une trajectoire qui m’intéresse, à laquelle je souscris complètement, qui sera ensuite discutée au Conseil de Paris et qui sera votée, si c’est une trajectoire que nous voulons, au printemps 2018 », a déclaré Mme Hidalgo, tout en réfutant toute volonté « d’interdiction ».

Une « obligation d’agir vite »

« Nous arriverons peut-être bien avant 2030 à ce qu’il n’y ait plus de véhicules à essence ou diesel à Paris, parce que les comportements, les constructeurs, l’innovation, vont être là au rendez-vous », a-t-elle poursuivi, en affirmant que seulement « un parisien sur 10 » prenait sa voiture pour aller travailler actuellement.

Rappelant que depuis sa prise de fonctions en 2014, « nous n’avons jamais connu autant de jours de dépassement de seuil d’alerte de pollution », la maire a affirmé qu’il y avait « une obligation d’agir vite, même si c’est très compliqué ». « La question interdire ou ne pas interdire n’a pas de sens. Aujourd’hui, on fixe un cap », a-t-elle insisté.