Mission de service civique Unis-Cité auprès de personnes âgés / Wikimédia Commons / CC by 2.0

Près de 100 000 jeunes ont participé à des missions de service civique en France en 2016, et l’objectif fixé pour 2017 est d’en accueillir 150 000. Le point sur ce dispositif avec Nicolas Vaslin, coordinateur du service civique pour le réseau information jeunesse au Centre d’information et de documentation jeunesse (CIDJ), avant le Forum du service civique de Paris, organisé avec la préfecture d’Ile-de-France jeudi 19 octobre, où plus de six cents missions sont proposées.

Rappelons, en préambule, que le service civique est ouvert à tous les jeunes de 16 ans à 25 ans, et jusqu’à 30 ans pour les personnes en situation de handicap. Les missions proposées durent de six à douze mois, avec une indemnité mensuelle de 472,97 euros, auxquels s’ajoute une prestation en nature ou en espèce d’un montant de 107,58 euros versé par l’organisme d’accueil, correspondant à la prise en charge des frais d’alimentation ou de transports.

Quel est le bénéfice d’effectuer un service civique ?

Les jeunes qui effectuent des missions trouvent en général plus facilement une activité, que ce soit une formation ou un travail, après un service civique. Cela leur permet aussi de confirmer ou d’infirmer leur appétence pour un secteur, un métier. Et surtout ils développent une estime de soi et une confiance bénéfiques pour leur futur.

Quelles sont les missions les plus courantes ?

Des missions qui les amènent à accompagner des jeunes ou travailler avec eux, dans des domaines très variés, comme le droit, l’environnement ou la mobilité par exemple. C’est plus parlant pour les jeunes lorsque ce sont des gens de leur âge qui leur parlent de leur expérience ou qui évoquent des sujets complexes.

Où se renseigner et comment candidater ?

Il suffit de se rendre sur le site du service civique, et de faire une recherche dans le secteur de son choix pour voir les offres dans les différentes villes de France ou dans d’autres pays. On peut alors postuler directement, exprimer sa motivation en quelques lignes et ajouter un CV.

Que se passe-t-il une fois que le candidat à fait un choix ?

L’organisme qui propose la mission reçoit un courriel avec la ou les candidatures. A lui de décider de faire passer ou non des entretiens. L’idée défendue en général est que la sélection ne devrait pas se faire sur un critère de diplôme.

Qu’est-ce qui peut être demandé en entretien ?

En premier lieu, c’est la motivation qui compte, de même que l’intérêt que porte le jeune pour la mission et pour le secteur dans lequel il s’est inscrit. La personne qui fait l’entretien s’intéresse au parcours du jeune pour savoir en quoi la mission peut l’aider. Il faut donc que le jeune prépare bien son entretien afin d’avancer les bons arguments.

Quelles sont les qualités recherchées pour les missions ?

En général, c’est d’abord la motivation, une facilité de contact et l’enthousiasme. Les jeunes doivent aussi faire preuve d’une capacité à prendre des initiatives pour s’engager dans le projet. Et puis, évidemment, satisfaire aux exigences du monde du travail : ponctualité, comportement adapté…

Quels sont les secteurs les plus et les moins demandés ?

Les secteurs du sport, de la culture, des loisirs et de l’environnement sont très demandés. En termes de thématiques, les moins demandés sont souvent dans le domaine de l’éducation, de la solidarité ou de la santé. Le lieu de la mission peut aussi jouer, celles en zones rurales ne fonctionnent pas toujours bien.

Quelle est la région qui propose le plus de services civiques ?

Il s’agit de l’Ile-de-France : un jeune sur huit fait son service civique dans cette région. Mais c’est celle où il y a le plus de jeunes à la recherche d’une mission.

Existe-t-il des périodes où les demandes sont nombreuses ?

Effectivement, notamment en septembre et en octobre où le nombre de candidatures augmente. Cette période peut même s’étendre jusqu’à décembre, moment où l’on voit arriver des jeunes qui ne sont pas satisfaits de la formation qu’ils avaient choisie, ou encore par exemple ceux qui n’ont pas trouvé d’entreprise pour leur alternance.