Après Mossoul, Rakka était une ville importante pour l’organisation Etat islamique (EI). Cinquième ville de Syrie, longtemps négligée par le régime Assad, elle est tombée sous le joug des djihadistes dès l’automne 2013. Quelques mois plus tard, en juin 2014, ils y ont proclamé leur califat. Après la chute de Mossoul, en Irak, en juillet 2017, Rakka était donc devenue un des derniers fiefs de l’EI en Syrie.

Mais si Rakka était importante, c’était aussi à cause de sa position stratégique. Située à un carrefour d’axes routiers, elle permettait de desservir facilement les zones tenues par l’EI. Riche en hydrocarbures et considérée comme le grenier de la Syrie, la région était un terrain idéal pour s’installer et être autosuffisant. Proche de la Turquie, Rakka était enfin devenue une véritable plaque tournante de djihadistes.

L’histoire de la ville plaisait aussi à l’EI. Elle représentait l’âge d’or du califat abbasside (750-1258).

Rakka était donc la cible à abattre pour les Forces démocratiques syriennes, soutenues par l’Europe et les Etats-Unis. Sa chute marque la fin du règne de l’organisation djihadiste Etat islamique en Syrie.