Roselyn Akombe, membre de la Commission électorale indépendante kényane (IEBC) a annoncé sa démission de l’instance le 18 octobre 2017, arguant qu’elle ne souhaitait pas participer à une « parodie  » d’élection présidentielle le 26 octobre. / THOMAS MUKOYA/REUTERS

L’un des sept membres de la Commission électorale kényane (IEBC) a annoncé sa démission, mercredi 18 octobre, accusant ses collègues de partialité politique et affirmant que l’IEBC ne pouvait garantir une élection présidentielle crédible.

« La commission dans son état actuel ne peut certainement pas garantir une élection crédible le 26 octobre 2017. Je ne veux pas faire partie d’une telle parodie », a affirmé Roselyn Akombe dans un communiqué daté de New York.

Cette démission alimente la crise politique née de l’invalidation par la Cour suprême du Kenya, le 1er septembre, de la réélection du président sortant Uhuru Kenyatta le 8 août, en raison d’« irrégularités ».

Réformes nécessaires

La Cour avait notamment tancé l’IEBC pour avoir proclamé la victoire de M. Kenyatta avec seulement 54,27 % des voix et sur la foi de procès-verbaux à l’authenticité douteuse émanant de plusieurs circonscriptions du pays et sans avoir de surcroît vérifié l’ensemble des procès-verbaux des bureaux de vote.

Une nouvelle élection a été fixée au 26 octobre, mais le leader de l’opposition Raila Odinga a annoncé son retrait de la course – qu’il n’a toutefois pas encore formalisé – estimant que l’IEBC n’avait pas conduit les réformes nécessaires susceptibles de garantir un scrutin équitable.

Il estime que son retrait devrait entraîner l’annulation du scrutin et l’organisation d’un tout nouveau processus électoral, solution rejetée par M. Kenyatta