Des torchères de gaz à Kirkouk, en Irak, le 18 octobre 2018. / Emad Matti / AP

Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé mercredi 18 octobre à la désescalade après la reprise par l’armée irakienne de quasi toutes les zones dont les combattants kurdes s’étaient emparés depuis 2003, notamment dans la province pétrolière de Kirkouk.

Dans une déclaration unanime de ses quinze membres, le Conseil de sécurité exprime sa préoccupation et demande à toutes les parties « de s’abstenir de toute menace et d’un recours à la force, et de s’engager dans un dialogue constructif vers le chemin de la désescalade ».

Elections reportées

Les forces armées irakiennes ont affirmé avoir atteint leurs objectifs dans la région de Kirkouk, à l’issue d’une opération de quarante-huit heures lancée dans des zones se trouvant en dehors du Kurdistan autonome. Celles-ci avaient été prises par les peshmergas (combattants kurdes) en 2014, lors du chaos né de l’offensive éclair des djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI).

Des élections, présidentielle et législatives, prévues initialement le 1er novembre dans le Kurdistan ont été reportées en raison de cette opération.

Le Conseil de sécurité, qui s’était prononcé en septembre contre le référendum d’indépendance du Kurdistan, réaffirme mercredi dans sa déclaration son attachement à l’unité de l’Irak, en soulignant l’importance de concentrer tous les efforts sur les combats visant à vaincre l’EI.