L’artiste Deborah De Robertis est jugée mercredi 18 octobre pour exhibition sexuelle devant la « Joconde », dans le Musée du Louvre. / MARKUS SCHREIBER / AP

Une performance « artistique » qui ne passe pas. L’artiste franco-luxembourgeoise Deborah De Robertis comparaît mercredi 18 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris pour exhibition sexuelle. Elle est accusée par le Musée du Louvre d’avoir posé assise les cuisses écartées et le sexe apparent devant la Joconde, en septembre.

Caméra GoPro accrochée au front, l’artiste de 33 ans scandait « Mona Lisa, ma chatte, mon copyright », avant d’être sortie du musée par les gardiens et interpellée par les forces de l’ordre.

Elle a ensuite passé deux jours en garde à vue avant d’être renvoyé devant le tribunal correctionnel par un magistrat pour exhibition sexuelle et violence contre un des gardiens, dont elle a mordu la veste lors de son interpellation.

« Je suis en représentation »

Mais Mme De Robertis ne regrette rien. « Je ne vois pas en quoi un sexe de femme, tel que je l’expose, serait choquant », se défend-elle dans une interview donnée à Franceinfo.

« C’est du spectacle et ça se voit. Je suis toujours maquillée, je tiens un discours, je mets en scène mes performances. C’est de l’art ! Je suis en représentation. »
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L’artiste franco-luxembourgeoise avait déjà effectué plusieurs performances dénudées, notamment au Musée d’Orsay. En février, elle avait également été poursuivi pour exhibition au Musée des Arts décoratifs et à la Maison européenne de la photographie avant d’être relaxée. Le tribunal avait estimé que le fait d’apparaître partiellement dénudée n’était « pas constitutif d’une exhibition », mais relevait plutôt de la performance artistique