« Je demande à Puigdemont de se comporter raisonnablement, d’une manière équilibrée, de donner la priorité aux intérêts de tous les citoyens », a déclaré Rajoy devant le Parlement espagnol. / JUAN MEDINA / REUTERS

Le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a lancé un appel au président catalan, Carles Puigdemont. « Je demande à Puigdemont de se comporter raisonnablement, d’une manière équilibrée, de donner la priorité aux intérêts de tous les citoyens », a déclaré Rajoy devant le Parlement espagnol, mercredi 18 octobre.

Jusque-là Madrid avait laissé entendre que l’option de la suspension d’autonomie n’était pas la seule sur la table, envisageant d’autres scénarios, notamment parce que la mise en œuvre de l’article 155 est complexe.

L’Espagne est un pays extrêmement décentralisé et la Constitution adoptée en 1978 confère aux 17 régions du pays, les « communautés autonomes », des pouvoirs étendus, en matière de santé et d’éducation par exemple, auxquels elles tiennent beaucoup.

L’article 155, qui ne peut être déclenché que par une majorité absolue de sénateurs, permettrait donc au gouvernement central de prendre le contrôle direct de tout ou partie des compétences déléguées : la police, les finances, l’éducation, etc.

Réponse attendue jeudi matin

Madrid a donné jusqu’à jeudi 10 heures au président séparatiste catalan, Carles Puigdemont, pour revenir à la légalité, après son refus de dire clairement, lundi, s’il écartait une déclaration unilatérale d’indépendance.

Dans une lettre à Mariano Rajoy, M. Puigdemont n’a pas répondu directement à la question – l’indépendance est-elle proclamée, oui ou non ? – mais a prôné un dialogue avec Madrid, proposant de rencontrer Rajoy « le plus rapidement possible ». Mardi, un porte-parole de la Généralité a affirmé que la réponse du gouvernement catalan jeudi serait identique à celle faite lundi.