L’essentiel

  • Après celles du 12 et du 21 septembre, la troisième journée de protestation contre les ordonnances réformant le code du travail, à l’appel de la CGT et de Solidaires, a marqué un net essoufflement de la mobilisation à Paris comme en province, jeudi 19 octobre.
  • Depuis le début des négociations avec le gouvernement sur ce projet de loi, le monde syndical reste divisé. Cependant, des militants de FO, de la CFDT ou de la CFTC, dont les dirigeants n’ont pas appelé à manifester, ont participé aux différents rassemblements, comme lors des deux journées de mobilisation précédentes.
  • Côté transports, il y a eu peu d’incidences sur le réseau SNCF. La radio de service public, Radio France, a été partiellement perturbée dans la matinée.

Le chiffre

5 500

C’est le nombre de manifestants du cortège parisien, selon la préfecture de police. De son côté, la CGT avance le nombre de 25 000 personnes. D’un côté comme de l’autre, c’est environ deux fois moins que lors des rassemblements de septembre.

La citation

« On est déterminés à aller jusqu’au bout. »

Présent dans le cortège de Marseille, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, espère toujours réunir l’ensemble des syndicats et faire reculer le gouvernement et la majorité parlementaire sur cette réforme.

Cette dernière est en vigueur depuis près d’un mois, après que les cinq ordonnances réformant le code du travail ont été publiées le 23 septembre au Journal officiel.

L’image du jour

Un cortège parisien clairsemé, pour protester contre la réforme du travail jeudi 19 octobre. / Thibault Camus / AP

Et après

La CGT et Solidaires attendent beaucoup de la prochaine intersyndicale, prévue le 24 octobre, et qui pourrait donner lieu à un appel plus unitaire, éventuellement avec FO et la CFE-CGC.

De son côté, le gouvernement, qui a rappelé dans la matinée que les ordonnances « ont été signées, publiées, sont en vigueur », a déjà engagé cette semaine le deuxième volet de ses réformes sociales, celles de l’apprentissage, de la formation professionnelle et de l’assurance chômage, qui doivent aboutir à un projet de loi en avril.