Le délégué CGT de l’usine GM&S, Vincent Labrousse, le 4 septembre 2017. / GUILLAUME SOUVANT / AFP

Les représentants des salariés de GM&S, usine de la Creuse en difficulté depuis plusieurs mois, ne cachaient pas leur déception à la sortie d’une réunion à l’Elysée, lundi 23 octobre. « Déçus » et « amers » après avoir été reçus par trois conseillers d’Emmanuel Macron durant deux heures, ils estiment n’avoir « rien obtenu de nouveau ».

« Cette réunion est la pire depuis le début de notre combat, a lancé, à la sortie de l’Elysée, Vincent Labrousse, délégué CGT. Ils nous ont dit : “Circulez, il n’y a rien à voir (…)” Nous n’avons eu aucune avancée. »

« On demandait l’augmentation des mesures d’accompagnement d’une manière générale. Et on a déjà, enfin selon l’Elysée, des mesures qui sont exceptionnelles. (...) Tout est exceptionnel. On va expliquer ça aux salariés demain. A eux de juger. »

De son côté, l’Elysée assure que la réunion s’est déroulée dans « une ambiance sereine », en précisant que les conseillers chargés du social et de l’économie avaient évoqué les mesures d’accompagnement « mis en place pour maintenir l’activité sur le site » de GM&S à La Souterraine, dans la Creuse.

Recours en justice des salariés

Alors que la justice a validé en septembre la reprise de l’usine par GMD, avec le maintien de 120 salariés sur un total de 276, la contestation syndicale n’a pas pris fin sur le site. Sur le plan judiciaire, les salariés ont déposé vendredi un recours en annulation du plan social devant le tribunal administratif de Limoges. Ils critiquent notamment les critères de sélection des 156 personnes licenciées.

La semaine dernière, une vingtaine d’élus du département de la Creuse avaient également été reçus par des conseillers de M. Macron pour évoquer un plan d’action destiné à revitaliser ce département rural affecté notamment par les difficultés de GM&S.