Obey et JR. / AFP or licensors. Fourmy/Andia.fr

Les deux célèbres street-artistes ont les faveurs des présidents français.

Obey

Emmanuel Macron. L’œuvre d’Obey représentant la Marianne républicaine, accrochée dans son bureau à l’Elysée lors de son entretien sur TF1, le 15 octobre, accompagne Emmanuel Macron depuis son QG de campagne. Elle a d’abord été commandée par le maire du 13e arrondissement aux lendemains des attentats de 2015 à Paris.

Yankee. Né en 1970 à Charleston, en Caroline du Sud, Obey est issu du milieu du skateboard. Il a fait ses premiers pas dans l’art en collant les désormais célèbres stickers « Obey Giant », avant d’accéder à une notoriété internationale pour sa campagne en faveur de Barack Obama, en 2008. Il est l’auteur du fameux portrait du futur président barré du mot « Hope » (espoir).

A visage découvert. Obey est l’un des rares street-artistes à montrer son visage et à user aussi bien de son pseudonyme que de son patronyme, Shepard Fairey. Après des autocollants et des tee-shirts, l’artiste a signé des pochettes d’albums, celles des Black Eyed Peas et des Smashing Pumpkins, notamment.

Anti-Bush. Affublé d’une moustache hitlérienne ou de dents de vampire, l’ancien président américain George W. Bush en a pris pour son grade dans une série d’affiches virulentes publiées en 2003 et 2004. Obey s’est également engagé contre Donald Trump, mais avec moins d’écho.

JR

François Hollande. JR est le premier plasticien que François Hollande a rencontré au cours de son mandat. L’artiste lui a offert en 2014 son portrait (presque) grandeur nature. La même année, le trublion a aussi investi un temple de la République, en recouvrant le Panthéon de ses photos.

Frenchy. Malgré un pseudonyme emprunté au méchant de la série Dallas, JR (contraction de son nom Jean René) est bel et bien français. Né en 1983 à Paris dans une famille d’origine juive tunisienne, il se fait connaître en tapissant son art dans des lieux improbables, du mur de séparation érigé par Israël aux favelas brésiliennes.

Incognito. L’identité qui se cache derrière ces deux initiales est un secret bien gardé. Et s’il ne boude pas les mondanités, JR s’abrite toujours derrière des lunettes noires et un chapeau lorsqu’un objectif se pointe. Il vit désormais entre New York et Paris et emploie une quinzaine de personnes.

Anti-Trump. Défiant le mur que le locataire de la Maison Blanche entend ériger entre le Mexique et les Etats-Unis, JR vient d’installer en septembre, à Tecate, un gigantesque panneau de vingt mètres de haut représentant un garçonnet mexicain prêt à enjamber la frontière californienne.