Le Snap mis au point par Vantage Robotics / Vantage Robotics

Feu vert La chaîne d’information CNN est la première à obtenir des autorités américaines une dérogation lui permettant de faire voler des drones au-dessus du public. Conquise de haute lutte – les tests de sécurité ont été menés pendant deux années –, cette autorisation accordée par la FAA (Federal Aviation Administration) va permettre à la chaîne de filmer au plus près certains événements à un coût très bas. Cette autorisation, toutefois, est strictement encadrée. Le drone utilisé par CNN, conçu par le fabricant Vantage Robotics, est un quadricoptère de petite taille (35 x 23 cm) qui ne pèse que 620 grammes. La FAA, avant de donner son accord, a longuement étudié les dégâts qu’il pouvait provoquer lors d’une chute, concluant que la méthode utilisée pouvait être considérée comme « une approche raisonnable ».

Vantage Robotics

Grand public – Outre son faible poids, le Snap de Vantage Robotics (un produit grand public, commercialisé au tarif de 899 dollars) est équipé de protections d’hélices. Ses différents composants sont assemblés de manière à se disperser s’il venait à s’écraser au sol, afin de limiter les risques de blessures. Capable de voler pendant vingt minutes, le Snap ne pourra pas évoluer au-delà de 150 pieds (45 m) au-dessus du public. Cet appareil est doté d’une caméra Sony Exmor, qui permet de filmer en 4K et de prendre des photos (12 mégapixels). CNN ne pourra l’utiliser que dans des zones autorisées, a précisé la FAA, et son pilote devra impérativement conserver une vision directe sur l’appareil. En 2016, l’Aviation civile avait déjà accordé une première autorisation à la chaîne d’information pour utiliser un drone au-dessus du public, mais l’appareil devait rester relié au sol par un câble, ce qui réduisait notablement ses capacités de déplacement.

Vantage Robotics

Pas en avant « Cette dérogation représente un pas en avant non seulement pour CNN, mais aussi pour l’ensemble des opérateurs de drones commerciaux », a déclaré la chaîne de télévision, qui utilise depuis longtemps ces engins dans le cadre de ses enquêtes et reportages. De son côté, la FAA estime que cette « approche raisonnable » intégrant tous les aspects du vol et les caractéristiques de l’aéronef pourrait constituer une référence afin d’autoriser, à l’avenir, d’autres activités impliquant de survoler des lieux publics. Les (nombreux) postulants à l’ouverture de messageries ou de services de livraison par drones vont donc se féliciter de cette première. Pour autant, évoluer au-dessus d’une foule avec une caméra volante de 620 grammes pilotée en direct par un opérateur est loin d’imposer les mêmes contraintes qu’exige le survol régulier d’une zone habitée par des drones de deux kilos évoluant en vol programmé avec un chargement de 500 grammes.