Le 17 août 2017, Joshua Wong (à droite) et Nathan Law (à gauche) avaient prononcé un discours devant la cour de justice. / Vincent Yu / AP

Deux des leaders de la « révolution des parapluies », Joshua Wong et Nathan Law ont été libérés sous caution mardi 24 octobre. Leur recours contre leur condamnation pour leur rôle dans ce mouvement prodémocratie de 2014 à Hongkong sera pour la première fois examiné par la cour d’appel finale, le 7 novembre.

La condamnation des deux jeunes hommes en août à six et huit mois de prison avait été interprétée comme un nouveau coup porté à ceux qui militent pour des réformes politiques dans l’ancienne colonie britannique. Un troisième leader du « mouvement des parapluies », Alex Chow, qui avait écopé d’une peine de sept mois en même temps que Joshua Wong, 21 ans, et Nathan Law, 24 ans, n’était pas concerné par l’audience qui s’est tenue mardi.

Tous trois avaient été condamnés pour leur rôle dans un rassemblement jugé illégal, le 26 septembre 2014. Les manifestants avaient escaladé des barrières métalliques et étaient entrés dans Civic square, une place située dans un complexe gouvernemental. Cette action avait déclenché des manifestations plus importantes ; et deux jours plus tard débutait le mouvement prodémocratie de masse, quand la police avait tiré du gaz lacrymogène dans la foule qui s’était protégée à l’aide de parapluies. Pendant plus de deux mois, des centaines de milliers de Hongkongais avaient paralysé des quartiers entiers de la mégapole pour réclamer l’instauration d’un véritable suffrage universel. Mais Pékin n’avait pas reculé d’un pouce.

Les aspirations politiques de Joshua Wong

La cour d’appel s’était prononcée en août après avoir été saisie par le parquet qui trouvait trop clémentes les peines prononcées en première instance. En août 2016, MM. Wong et Law avaient été condamnés à des travaux d’intérêt général (TIG) et M. Chow à trois semaines de prison avec sursis.

D’après les termes de l’accord sino-britannique sur la rétrocession, Hongkong jouit de libertés inconnues ailleurs en Chine continentale, en vertu du principe « Un pays, deux systèmes », en théorie jusqu’en 2047. Beaucoup ont cependant le sentiment que ces libertés s’érodent et que Pékin ne soit en train de renier cet accord.

A Hongkong, toute personne condamnée à plus de trois mois de prison est interdite de se présenter aux législatives pendant cinq ans. Joshua Wong, qui a célébré en détention ce mois-ci son 21e anniversaire. Il a donc l’âge légal pour se présenter aux élections pour choisir les députés du Conseil législatif (LegCo, Parlement), ce qu’il avait dit vouloir faire.