Une copie de télégramme reportant l’assignation du président John F.Kennedy à Dallas, datant du 22 novembre 1963, / AP

Encore secrets, 3 100 dossiers sur l’assassinat du président américain John F. Kennedy étaient attendus. Mais les Archives nationales américaines vont en publier jeudi 2 800, Donald Trump ayant accepté de reporter la publication de certains documents sensibles, ont rapporté des responsables de son administration. Ainsi, le président américain a suivi l’avis de la CIA, du FBI et d’autres services de renseignement.

Donald Trump a accepté et leur a donné six mois pour exposer les raisons justifiant que ces documents ne soient pas publiés, selon les responsables de l’administration, qui s’exprimaient sous couvert de l’anonymat.

« Il reste des informations sensibles dans les dossiers », a souligné un responsable, notamment sur des informateurs et leurs rôles particuliers dans les enquêtes. « Le président veut s’assurer d’une complète transparence là-dessus » et « veut publier ces informations aussi vite que possible ».

La thèse du complot encore vivace

Une commission d’enquête lancée quelques jours après la mort du président charismatique de 46 ans avait conclu qu’il avait été tué par l’ancien Marine tireur d’élite Lee Harvey Oswald, qui agissait seul. Cette position officielle n’a pourtant jamais suffi à étouffer les hypothèses sur un complot ourdi contre le 35e président américain à Dallas, au Texas.

Des centaines d’ouvrages et de films ont alimenté la thèse du complot, pointant du doigt les adversaires de la Guerre froide qu’étaient l’Union soviétique et Cuba, la mafia et même le vice-président Lyndon B. Johnson.

Mais les experts ne s’attendaient pas à découvrir de grandes révélations dans les centaines de milliers de pages dévoilées jeudi. Ni à ce que les théories du complot disparaissent.