Emmanuel Macron est en déplacement en Guyane depuis jeudi. | ALAIN JOCARD / AFP

En déplacement en Guyane depuis jeudi, Emmanuel Macron a annoncé, vendredi 27 octobre, à Cayenne, que l’augmentation des moyens de la sécurité prévue dans la collectivité d’outre-mer serait « accélérée », et que le déploiement des renforts à venir serait donc achevé « plus vite que prévu ».

M. Macron a ainsi précisé que « quatre-vingt-dix gendarmes ser[aie]nt déployés dès 2018 », et que « vingt-deux nouveaux [policiers et adjoints de sécurité supplémentaires] ser[aie]nt affectés d’ici à février prochain », en plus des « quatre-vingt-quatre » affectés « entre mai 2016 et septembre 2017 ».

Cette visite du président a lieu six mois après un important mouvement social, qui a paralysé ce département et région d’outre-mer. Emmanuel Macron a par ailleurs assuré que « la parole de l’Etat » sur les engagements pris par le gouvernement précédent en faveur de la Guyane « sera[it] tenue ».

Des « violences inacceptables »

Le président de la République a également condamné les « violences inacceptables », en référence aux affrontements qui ont opposé dans la nuit de jeudi à vendredi à Cayenne des manifestants aux forces de l’ordre :

« Je ne me laisserai pas guider cet agenda de sécurité par celles et ceux qui créent eux-mêmes l’insécurité comme ils l’ont manifesté hier soir. [... ] La République ne cède pas aux gens qui sont en cagoule. »

Lors de ces affrontements, cinq personnes ont été interpellées, a précisé le procureur Eric Vaillant. Un gendarme mobile et un policier ont été légèrement blessés. Pendant plusieurs heures, les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes destinés au départ à disperser un rassemblement devant la préfecture de la Guyane de manifestants du collectif Pou Lagwiyann dékolé (« Pour que la Guyane décolle »).

De leur côté, des jeunes gens, souvent cagoulés, ont lancé des cocktails Molotov et des projectiles, notamment aux abords du commissariat. Des poubelles ont également été incendiées.