Bjarni Benediktsson n’est premier ministre que depuis le début de l’année. / Brynjar Gunnasrson / AP

L’Islande organisait samedi 28 octobre des élections législatives anticipées pour renouveler l’Althingi, son Parlement. Après dépouillement de près de la moitié des bulletins dimanche, leparti de l’indépendance du premier ministre islandais Bjarni Benediktsson est crédité de 17 sièges sur 69 au Parlement. Ce résultat partiel ne permet pas d’affirmer que le leader conservateur restera au pouvoir.

Affaibli par les affaires, M. Benediktsson fait face à la dispersion des voix et à une poussée relative à gauche. La formation d’une majorité de droite ou de gauche pourrait de toute façon prendre des semaines, voire des mois. « Je me félicite que nous soyons en tête, mais les choses sont très compliquées. Je suis optimiste quant à notre capacité à former un gouvernement », a reconnu le chef du gouvernement.

Quatre élections législatives depuis 2008

Son parti, qui a siégé dans quasiment tous les gouvernements depuis 1980, perdrait quatre sièges et serait talonné par le Mouvement Gauche-Verts de Katrin Jakobsdottir, qui obtiendrait 11 élus. En tant que dirigeant du premier parti du pays, M. Benediktsson devrait recevoir mandat du président pour tenter de former une majorité. S’il échouait, Katrin Jakobsdottir prendrait alors la main.

Si le pays s’est relevé économiquement de la crise financière de 2008, il est toujours marqué par les liens entre élites politiques et économiques mis au jour alors. Il s’agit des quatrièmes élections législatives depuis la crise. M. Benediktsson, héritier d’une famille fortunée, est devenu premier ministre en janvier seulement.