Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a annoncé lundi 30 octobre l’arrestation en Libye de Moustafa Al-Imam, accusé d’être impliqué dans l’attaque contre le personnel diplomatique américain à Benghazi en 2012, qui fit quatre morts, dont l’ambassadeur des Etats-Unis.

Moustafa « Al-Imam comparaîtra devant la justice des Etats-Unis pour son rôle présumé dans l’attaque du 11 septembre 2012 à Benghazi », a fait savoir M. Trump dans un communiqué, sans préciser les conditions dans lesquelles avait eu lieu l’interpellation, ni le rôle exact joué par le suspect dans l’attaque. « Nous ne relâcherons pas nos efforts pour identifier les auteurs de ces attaques odieuses et les faire comparaître devant la justice », a-t-il ajouté.

Un suspect jugé à Washington

Une autre Libyen, Ahmed Abou Khattala, est actuellement jugé à Washington pour cette attaque, trois ans après avoir été capturé par un commando et acheminé par bateau aux Etats-Unis.

Selon l’accusation, il faisait partie d’un groupe d’une vingtaine d’hommes armés qui pénétrèrent dans la soirée du 11 septembre 2012 dans le complexe diplomatique, avant de mettre le feu à la villa où se trouvaient l’ambassadeur américain Chris Stevens et un employé, Sean Smith. Tous deux sont morts asphyxiés.

Plus tard, les attaquants avaient tiré au mortier sur un bâtiment utilisé par l’agence de renseignement états-unienne (la CIA) dans un autre quartier de Benghazi. Les obus tuèrent Glen Doherty et Tyrone Woods, deux anciens membres des Navy Seals, une unité d’élite.

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Une attaque devenue un scandale politique

Le président américain souligne par ailleurs que les Etats-Unis continueront à soutenir leurs partenaires libyens « pour s’assurer que le groupe Etat islamique et d’autres groupes terroristes n’utilisent pas la Libye comme un repaire pour lancer des attaques contre les citoyens américains, libyens ou autres ».

Ces attaques avaient rapidement pris un tour très politique aux Etats-Unis, les républicains accusant la secrétaire d’Etat de l’époque, la candidate démocrate à la présidentielle Hillary Clinton, d’avoir initialement tenté de cacher leur dimension terroriste.

Cette dernière avait défendu ses décisions devant une commission parlementaire au cours d’une audition de onze heures en octobre 2015. Après deux ans d’enquête, aucune révélation fracassante n’était venue confirmer une éventuelle faute de sa part.