Shinzo Abe, le premier ministre sortant, a été reconduit à la tête du gouvernement japonais par le Parlement, mercredi 1er novembre.

Le Parti libéral démocrate (PLD), dont M. Abe est issu, et le Komeito, son partenaire minoritaire, avaient remporté les élections législatives anticipées du 22 octobre. Ils ont conservé leur « super majorité » des deux tiers à la Chambre des représentants.

M. Abe, 63 ans, qui occupe le poste de premier minstre depuis décembre 2012, avait convoqué ces élections en invoquant une « crise nationale » en raison des tensions autour de la Corée du Nord. Il avait également cité le déclin démographique de l’Archipel.

En se faisant ainsi « relégitimer », M. Abe voulait aussi obtenir l’assentiment de la population pour affecter le produit de la hausse de 8 % à 10 % de la TVA en octobre 2019 à la gratuité des crèches et des écoles maternelles, et non à la réduction de la dette massive du pays, comme prévu initialement.

L’un des objectifs du premier ministre est, par ailleurs, d’avoir les coudées franches pour réformer la Constitution pacifiste de 1947, dont l’article 9 interdit toute projection extérieure de l’armée japonaise.

Lors d’un entretien téléphonique, lundi, avec le président américain, Donald Trump, qu’il recevra le 5 novembre, M. Abe a promis de coopérer avec les Etats-Unis pour faire face aux menaces nord-coréennes.