La participation aux élections législatives s’est établie à 81 % et aucun parti ne s’est assuré la majorité de 32 sièges. / HALLDOR KOLBEINS / AFP

Les élections législatives entrent dans une nouvelle phase. Le président Gudni Johannesson a demandé, jeudi 2 novembre, à Katrin Jakobsdottir, du mouvement Gauche-Verts, de former le prochain gouvernement après les élections législatives du 28 octobre, un processus incertain qui pourrait prendre des semaines.

« J’ai formellement été mandatée pour essayer de former un gouvernement », a fait savoir Mme Jakobsdottir en conférence de presse, à l’issue de son entretien avec le président.

L’Islande organisait, samedi, des élections anticipées pour renouveler l’Althingi, son Parlement : le cinquième vote en dix ans. Le choix de Katrin Jakobsdottir est une surprise, car c’est habituellement le chef du parti arrivé en tête des législatives qui est désigné pour former le nouveau gouvernement.

Or, le Parti de l’indépendance (conservateur), avec 25,2 % des voix, a devancé le mouvement Gauche-Verts, qui a remporté 16,9 % des suffrages, le premier parti obtenant 16 sièges, contre 11 pour le deuxième. « La possibilité de former un gouvernement n’est pas une récompense après un succès électoral », a rétorqué le président, à l’issue de son entretien avec Mme Jakobsdottir.

Des pourparlers informels

Plus tôt dans la journée, les dirigeants des quatre partis en lice pour la formation d’un gouvernement de coalition – le mouvement Gauche-Verts, l’Alliance (sociaux-démocrates), le Parti pirate (contestataires) et le Parti du progrès (centre droit) – se sont rencontrés dans le cadre de pourparlers informels entamés depuis le lendemain de l’élection, dimanche, afin de constituer une majorité.

Le mandat de Bjarni Benediktsson n’a duré que neuf mois. Le plus court depuis la proclamation de la République en 1944. La coalition qui l’avait propulsé au pouvoir, après trois mois de tractations, a explosé en plein vol, sur fond de scandale judiciaire.