Gerard Collomb avec Edpuard Philippe et des forces de l’ordre à la Tour Eiffel. / CHRISTIAN HARTMANN / AFP

Le ministre de l’intérieur Gérard Collomb a vanté, mercredi 1er novembre, la nouvelle loi antiterroriste qui a remplacé l’état d’urgence, déclenché au soir du 13-Novembre, en inscrivant dans le droit commun certaines de ses dispositions exceptionnelles.

Sont notamment maintenues, comme il l’a rappelé sur BFM TV :

  • la « possibilité de mettre des périmètres de protection » ;
  • de « fermer des lieux de cultes où on prône la radicalisation et la commission éventuelle d’actes terroristes » ;
  • les mesures d’assignation à résidence.

« La loi que nous avons faite nous permet (...) surtout de prévenir un certain nombre d’attentats », a assuré le ministre de l’intérieur. Il a affirmé que trente-deux attentats avaient ainsi été déjoués depuis l’instauration de l’état d’urgence dans la foulée des attentats qui firent 130 morts au Bataclan, à des terrasses de Paris et au Stade de France.

Toutefois, en cas de nouvel attentat de masse, M. Collomb a estimé que la France pourrait de nouveau avoir recours à ce régime d’exception.

« S’il y avait un meurtre de masse – ce qu’on a pu connaître au moment du Bataclan – c’est possible qu’on soit obligé de le remettre mais nous allons faire en sorte que nous puissions gérer des situations de crise. Si elle devenait (la situation) extrêmement dramatique, nous pourrions revenir à cet état d’urgence. »

Que faire des djihadistes de retour ?

Interrogé sur le sort de djihadistes français se trouvant en Irak et en Syrie et susceptibles de revenir, le ministre a assuré qu’il « faut que les personnes puissent être judiciarisées ». « Cinquante personnes sont revenues et ne sont pas écrouées, a-t-il dit, elles sont suivies par la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure), il n’y avait pas de motif pour pouvoir les écrouer ».

Quant aux enfants de ces djihadistes, le gouvernement souhaite « avoir des mesures d’assistance éducative qui leur permettent de se reconstruire et d’avoir un autre avenir », a-t-il dit, sans plus de détails.

Une vingtaine de proches de femmes de djihadistes parties en Syrie ou en Irak ont récemment envoyé une lettre au président Macron et ses ministres pour leur demander de permettre aux mineurs et aux femmes avec enfants français de rentrer en France, et aux secondes d’y être jugées en fonction de leurs actes.