Un homme dépose des fleurs devant le bar tenu par les parents d’Alexia Daval, dont le corps a été retrouvé lundi. / SEBASTIEN BOZON / AFP

Edwige Roux-Morizot, la procureure de la République de Besançon, ne souhaite pas encore tout dévoiler, mais elle a fait savoir à l’Agence France Presse (AFP), vendredi 3 novembre, que l’autopsie du corps d’Alexia Daval avait été « concluante », car elle a permis de connaître « les raisons de sa mort ».

Le corps de la jeune femme de 29 ans a été retrouvé calciné dans un bois près de Gray, dans la Haute-Saône, lundi. Malgré la combustion, « plein d’indices ont pu être recueillis », assure la procureure.

Les résultats de l’autopsie, pratiquée à Besançon, permettent aux enquêteurs de la section de recherches de la ville d’orienter les investigations et d’étudier certaines pistes. « Mais il y a encore plusieurs hypothèses et beaucoup d’éléments à récupérer et à vérifier », a dit la procureure.

Une information judiciaire pour « assassinat » a été ouverte et confiée à un juge d’instruction de Besançon.

Le corps retrouvé dans un bois

Samedi 27 octobre, Alexia Daval, qui était partie courir à proximité de son domicile, disparaissait. Les recherches, menées par quatre cents bénévoles durant le week-end, n’avaient pas permis de retrouver la jeune femme. Ce n’est que lundi que les gendarmes ont découvert le corps de la disparue dans un bois de Velet-Esmoulin, alors que les recherches se poursuivaient à proximité.

Des analyses d’ADN ont permis au procureur de Vesoul, Emmanuel Dupic, de confirmer dès mercredi que le corps était bien celui d’Alexia Daval. « Le corps a été volontairement brûlé sur place par l’auteur des faits. Les investigations permettront de dire dans quelles circonstances », avait alors dit M. Dupic.

Une marche silencieuse dimanche

Sous le choc, mais « touchée par l’élan de solidarité et les témoignages de sympathie », la famille de la jeune femme a invité à une marche silencieuse dimanche à 11 heures à Gray pour lui rendre hommage.

« Nous ne souhaitons ni banderole, ni message, ni revendication. Chaque participant est invité, s’il le souhaite, à amener une rose qu’il pourra déposer devant notre commerce en fin de marche », a dit Isabelle Fouillot, la mère d’Alexia Daval, qui est conseillère municipale à Gray.

Aucun suspect n’a été identifié pour l’heure. Les enquêteurs ont de très nombreuses pistes à vérifier, notamment dans l’entourage de la victime. Son mari, un technicien en informatique de 33 ans, a été entendu lundi comme témoin.