L’écho de l’affaire Weinstein continue à résonner dans le monde politique. Un député autrichien de renom, Peter Pilz, responsable d’une plate-forme anti-establishment qui a remporté quatre sièges au Parlement, a démissionné samedi 4 novembre à la suite d’accusations de harcèlement sexuel.

« J’ai toujours combattu en faveur de critères stricts et ces critères s’appliquent également à moi », a-t-il expliqué dans une déclaration. Cette annonce fait suite aux révélations de l’hebdomadaire Falter, qui l’accuse d’avoir eu des comportements sexuels inappropriés.

Une jeune femme a assuré au journal que Peter Pilz, fortement éméché, l’avait caressée en 2013 lors d’un important forum qui se déroulait à Alpbach, dans l’ouest du pays. « Ses mains se baladaient partout », a-t-elle déclaré à l’hebdomadaire. La jeune femme a précisé que deux participants au forum avaient fini par éloigner Peter Pilz.

Même s’il a déclaré ne plus se souvenir de l’incident, l’ancien député a assuré qu’il prenait ces accusations « tout à fait au sérieux ».

Rejet d’une autre accusation

Il a cependant rejeté les déclarations d’une militante des Verts qui l’a accusé la semaine dernière d’avoir commis des attouchements sexuels à plusieurs reprises lorsqu’il était encore membre de cette formation politique. M. Pilz a annoncé son intention de porter plainte.

Peter Pilz est un vieux routier de la politique autrichienne. Il fut l’un des cofondateurs des Verts, en 1986. Il avait quitté cette formation en juillet et avait dirigé une liste anti-establishment, « la liste de Pilz », lors des élections anticipées du mois dernier.